PREMIER CONGRES DU NOUVEAU MOUVEMENT POPULAIRE (NMP)

Sous le thème
« Pour un panafricanisme de gouvernement »

Du 14 au 15 juin 2018, le NMP organise son premier 1er congrès. 
Alors qu’ils avaient, par souci de dénigrement, réduit notre combat (néo)panafricaniste à celui des
« plateaux télévisés », à un combat incantatoire dont l’essentiel résidait dans la dénonciation stérile et la
victimisation, nous les faisons un contre-pied et nous les prenons à contre temps, par la décision
d’organiser le premier congrès du NMP à Douala, Kamerun Stadt. 
Un congrès, entre autres, c’est un temps d’arrêt pour marquer une pause ; réfléchir, évaluer et
assumer une prospective.
a) Réfléchir sur un contexte politique, géopolitique et global. Analyser des rapports de forces et tout
ce qui peut en découler.
b) Evaluer un parcours, un chemin tracé. Faire le point des capacités de l’organisation. Celle-ci peutelle assumer le rapport de forces, mieux anticiper sur les évolutions de ceux-ci et projeter la société
dans l’ordre nouveau ?
c) Prospectiver, c’est-à-dire, dans le cas d’espèce, anticiper sur la nécessaire correspondance entre les
mentalités, les comportements et le projet de changement. 
Tout ceci est bien classique – Un congrès de parti, au-delà de tout ce qui a été énuméré ci-dessus, peut
stimuler une accélération de l’histoire, en se constituant comme un lieu de rencontre des conditions
objectives du changement et les conditions subjectives de celui-ci.
Le congrès du NMP est une constituante géo spirituelle et géopolitique. Nous y reviendrons.
I – DANS QUEL CONTEXTE SE TIENT LE PREMIER CONGRES DU NMP

I.1 – AU PLAN GLOBAL 

C’est la globalisation multipolaire. De l’unipolarité occidentale de la mondialisation, on est passé à
la multi-polarisation géopolitique de la globalisation. Des puissances globales ont émergé. Elles ont réussi
à faire correspondre leurs frontières physico-territoriales avec les frontières du globe grâce aux NTIC
(Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication). Ce sont les cas de la Chine, la Russie
et les USA d’une part, la France, l’Allemagne et l’Angleterre dans une certaine mesure. Il savent articuler la
puissance étatique au capital industriel, au capital financier, au capital technique et au capital militaire
pour en faire un capital global et agir au niveau global. Or c’est quoi, agir au niveau global ?
C’est la possibilité et la capacité de mettre le monde en mouvement, de contrôler le mouvement
pour ne pas en faire les frais. Or contrôler le monde, le mettre en mouvement, c’est avant tout contrôler les
hommes, leurs aspirations et leurs désirs les plus enfouis. Celui qui peut mettre les hommes en mouvement
pour des buts, des objectifs plus ou moins compris, fera de même avec les nations et les Etats. 
Agir au niveau global, c’est impulser le mouvement du monde, le domestiquer pour ses propres fins.
C’est se mettre en situation de commander au monde, c’est s’installer aux commandes du Monde.
Les pays qui monopolisent le capital global, opèrent en temps réel. Ils anticipent sur le temps et
l’espace. Ils dominent le temps alors que l’Afrique doit rattraper et racheter le temps. Or celui-ci, alors qu’il
est le bien fondamental, devenu rare, très rare. Comment le racheter alors qu’on ne le vend pas sur un
marché et comment le rattraper alors que le rattrapage signifie changer l’ordre mondial ? Oui, c’est de cela
dont il est question, si l’Afrique veut rattraper le temps, elle doit changer le Monde, c’est-à-dire devenir
une puissance globale. Le plus important dans cet enjeu, c’est qu’elle n’a pas le choix. Où l’Afrique change
l’ordre du Monde où elle disparait historiquement. 
Que faire ? D’abord poser un vrai diagnostic de l’état du monde et ensuite engager une réflexion
opérationnelle sur comment instrumentaliser le monde pour émerger comme puissance globale.
I.1.1 – Brève économie politique de la globalisation

Qu’est-ce que la globalisation ? C’est un stade de développement atteint par l’aventure humaine,
dans lequel le macro (le globe) et le micro (l’individu) se confondent réellement. C’est-à-dire en toute
conscience. Ne loge-t-on pas le monde en terme informationnel, dans un ordinateur ? Et celui-ci n’est-il pas
devenu entretemps un portable (porté par un quelconque individu) ? Au niveau des nations, ce stade
atteint par l’aventure humaine, signifie aussi que le centre et la périphérie se confondent réellement en ce
sens que la périphérie peut devenir le centre. Depuis des siècles, c’est l’inverse qui est vrai. La globalisation
rend possible ce rapport nouveau. La différence se fait au niveau de la conscience qu’on a du phénomène
qu’on appelle globalisation. Elle est un niveau d’intégration de la vie sur terre qui, révèle la réalité de ce que
tout est global et en même temps tout n’est pas global. 
Tout est global, c’est l’évidence même qui découle du niveau d’intégration socio-économique et
géopolitique du monde. La communauté de destin de toute l’humanité est désormais un fait incontestable.
Le péril écologique, au-delà de toutes les instrumentalisations dont il fait l’objet, nous le montre. Mais de
quel destin s’agit-il ? Et si nous avons la même communauté de destin, avons-nous pour autant la même
communauté de destinée ?
Tout n’est donc pas global parce qu’au niveau d’intégration socio-économique du monde, de la vie
globale, ne correspond pas un niveau d’intégration philosophico-politique du monde puisque certaines
nations, certains peuples se sont construits historiquement et maintenant globalement sur la négation des
autres nations et des autres peuples. 
La globalisation, c’est le capitalisme arrivé au niveau global. En quoi diffère-t-elle de l’impérialisme ?
Revisitons la théorie, consultons la science.
I.1.2. – De l’impérialisme à la globalisation
De l’impérialisme, le Grand Lénine disait qu’il est le dernier stade du développement du capitalisme.
Stade historique de celui-ci, il présente trois (03) caractères : il est monopolistique, il est parasitaire ou
pourrissant et enfin il est agonisant. 
A) Le capitalisme est monopolistique c’est-à-dire que le rôle des monopoles (des multinationales) est
devenu très décisif dans la vie économique du monde. Ils ont concentré la production et le capital,
dans leurs mains, comme jamais auparavant. Ils sont les maitres de l’activité économique.
B) Le capitalisme est parasitaire ou pourrissant. C’est ce qu’indique la concentration de la richesse
entre les mains d’une extrême minorité de rentiers et de spéculateurs d’une part, l’exploitation et
la surexploitation des pays faibles et/ou affaiblis par les puissances capitalistes, le gaspillage de la
ressource humaine et surtout la destruction de l’être humain dans les proportions jamais atteints
auparavant, d’autre part.
C) Le capitalisme est agonisant. Le gigantisme des monopoles, des champions mondiaux devenus
champions globaux, accentue le caractère social de la production, son caractère de service public.
Or les monopoles ne sont pas les garants de l’intérêt général. Ils n’osent pas encore le dire sinon par
leurs agents placés au cœur de la politique. C’est l’Etat qui, est censé garantir l’intérêt général, or la
corruption objective de la société, consacrée par la propriété privée des moyens de production,
s’oppose à l’intérêt général. Surtout lorsque, la propriété privée aboutit à ce que l’essentiel de
l’activité économique et sociale, est détenu par des monopoles qui, ont pour raison d’être, le profit
à tout prix. L’Etat a été déclaré économiquement incompétent par le libéralisme capitaliste au
profit d’un super-compétent appelé secteur privé, incarné par les monopoles. Lorsque ces derniers
au sommet de leur compétence économique, gagnent tout alors que la société, les hommes, la nation
et les Etats perdent sur toute la ligne et dérivent dans une perdition historique à nul autre pareil, la
question de la sauvegarde de l’intérêt général mais surtout de sa compatibilité avec les intérêts des
monopoles, prend tout son ampleur et révèle la gravité de l’heure. Entre l’Etat et les monopoles qui
doit décider de ce qui est bon pour la société ? Si le peuple est si souverain que ça, pourquoi la
légitimité démocratique des Etats n’empêche pas ceux-ci de se comporter en valets de chambres
des monopoles ? 
De plus, la surpuissance accumulée par les monopoles fait d’eux, des rivaux directs de l’Etat sur le
terrain du monopole de la puissance. Des deux, qui doit dominer ? Nous sommes là au cœur de
l’impérialisme. En occident capitaliste, l’essence de l’Etat, c’est la propriété privée des moyens de
production. Voilà pourquoi, il est un Etat authentiquement bourgeois. Il met la puissance de l’Etat au
service des monopoles et comme ceux-ci opèrent au niveau mondial, l’Etat ne peut être qu’Etat impérialiste.
Il est le garant de l’exploitation, de la surexploitation des autres Etas-nations par ses monopoles. Il va donc
s’installer une hiérarchie entre les nations, les Etats, dans laquelle, la puissance économique oblige la
puissance étatique dans un rapport de domination du monde. Le pays le plus puissant du monde au plan
économique, doit être aussi le plus puissant militairement. Ses monopoles doivent écraser les autres
monopoles. Nous sommes là au cœur de la militarisation des rapports internationaux. C’est ce qui rend la
guerre nécessaire et fait de la puissance militaire, le meilleur moyen de régler les contradictions
géopolitiques. Ce n’est qu’un constat.
L’impérialisme, il faut le souligner, est spécifiquement occidental. L’alliance entre l’Etat et le capital
privé (l’on dirait plutôt l’alliance organique) y est paroxysmique et a conduit l’occident à se construire sur
la négation des autres. Au moment où certains ergotent sur l’impérialisme chinois et/ou l’impérialisme
russe en Afrique, il faut insister sur cette particularité, cette spécificité occidentale. La conversion tardive
de ces deux pays au capitalisme, ne fait pas d’eux des puissances impérialistes (sauf si on remplace le
contenu scientifique et historique du mot par un contenu politique et politicien). Ces pays sont devenus
capitalistes pour survivre à leur mort respective, programmée par le capital et le Etats capitalistes
occidentaux.
C’est cette spécificité du capitalisme occidental, cette occidentalité économique, qui nous conduit
au cœur des enjeux de la globalisation : Le choc des capitalismes globaux comme pour contredire Samuel
Hutington avec son livre majeur : Le choc des civilisations, dans lequel en bon stratège américain, il veut
amener les rivaux géopolitiques des USA à jouer sur un terrain miné d’avance par les USA. Le capitalisme
est agonisant parce que le développement irrationnel des monopoles a créé les conditions d’une
socialisation accrue de la production c’est-à-dire une aggravation de l’antagonisme entre les intérêts privés
des monopoles et l’intérêt général incarné par l’Etat. En Occident, précisément aux USA, où règne le
capitalisme monopolistique d’Etat arrivé à son stade suprême, ils disent que « les grandes entreprises sont
trop grandes pour tomber en faillite. Leur faillite entrainerait la faillite générale de tout le monde » et à
l’Etat de socialiser leur passif et de privatiser leur actif c’est-à-dire leurs bénéfices. On ne peut donc pas
discipliner les monopoles. C’est à la société de s’adapter à leur évolution, à leurs caprices. Et on en arrive à
la question fondamentale de la politique en cette époque : Peut-on discipliner les monopoles ? Peut-on
soumettre l’économie et en faire la servante des fins supérieures à elle ? Si oui, à quel prix le fera t-on ? 
La globalisation universalise ces questions fondamentales. Quand on sait que les USA sont le
temple des monopoles, le parfait Etat monopolistique, l’on peut dire que la contradiction politique que la
globalisation a à résoudre, c’est là l’antagonisme des intérêts monopolistes américains et ceux des autres
puissances capitalistes d’une part et ceux du reste des nations d’autre part. Nous y reviendrons. 
Le capitalisme est agonisant parce que la toute-puissance des monopoles pose puissamment et plus
que jamais, la nécessité de dépasser le capitalisme. C’est le projet de civilisation du NMP, et ce premier
congrès est une constituante où on met à l’ordre du jour, le dépassement du capitalisme.
Mais le Grand Lénine n’a pas seulement clarifié les enjeux de l’impérialisme. Il est allé plus loin : « Il
ne fait de doute, écrivait-il, que le développement va dans le sens d’un seul et unique trust mondial
absorbant sans exception, toutes les entreprises et tous les Etats…..Avant qu’on arrive à ce trust mondial, à
une association mondiale « ultra-impérialiste »des capitaux financiers nationaux, l’impérialisme devra
inévitablement sauté et le capitalisme se transformer en son contraire….. »
 
Lénine a vu venir la financiarisation de l’économie mondiale. La dynamique de cette financiarisation
autour des supers banquiers, cette oligarchie financière dont parlait Lénine, couplée aux évolutions qui
s’imposent au système de Bretton Woods, attestent la véracité de la vision de Lénine. La découverte du gaz
de schiste qui a vocation à modifier le deal géopolitique entre les USA et l’Arabie Saoudite, on sait que ce
deal était le socle de la stratégie géo-monétariste de Washington appelée le Pétrodollar. Le surendettement
de l’économie mondiale et l’internationalisation du yuan mais surtout le caractère dorénavant artificiel de
la croissance américaine annonce des bouleversements au niveau du système financier mondial. Le
capitalisme a-t-il donc sauté et/ou est-il devenu son propre contraire ?
Soit le système capitaliste et le capital ; le capitalisme n’est qu’un rapport social, qu’est ce à dire ?
Que la production capitaliste ne peut exister qu’à deux conditions : que les principaux moyens de
production soient concentrés dans les mains des capitalistes et qu’une grande partie de la société en soit
dépourvue, de manière à n’avoir que l’option, pour vivre, de se salariser. Si le capitalisme a développé les
forces productives comme aucun mode de production ne l’a fait avant elle, la dynamique de ses lois internes
fait que la centralisation des capitaux ou la ruine de nombreux capitalistes par quelques gros capitalistes
va de pair avec le développement de la science productive, l’exploitation rationnelle de la terre, le
développement de l’outil de production en moyen exigeant un travail en commun. A un certain stade de
développement du capitalisme, il devient urgent de transformer les moyens de production les plus
importants en propriété sociale, en service public parce que la contradiction entre la nature sociale de la production et le caractère privée de l’appropriation n’est plus gérable comme avant. Sommes-nous arrivés
à ce niveau ? Le capitalisme est un rapport social. C’est un antagonisme entre la classe des capitalistes et
la classe des prolétaires. C’est un rapport de domination et d’exploitation. C’est un rapport sociopolitique
de toute la société à la propriété juridique des moyens de production.
Les conditions concrètes de ce rapport social ont beaucoup évolué pour atteindre un certain niveau
dans cette époque de globalisation. C’est qu’on est passé de l’exploitation des ouvriers à celle des nations
pour après entrer dans le cycle d’exploitation de l’homme, de l’espèce. Pour la première fois, le capitalisme,
s’il continue de garantir la reproduction matérielle des sociétés, ne garantit plus la reproduction de l’espèce
humaine. C’est ce que nous montre le retour en force du Malthusianisme sous ses visages nouveaux. Les
hommes sont très nombreux sur la terre et la surpopulation est une menace grave pour l’équilibre de la
planète. Des milliards d’hommes sont inutiles pour le système capitaliste. Ces milliards de frustrés sont les
bataillons de réserve des populismes et ceux-ci alimentent un fascisme de type global. A-t-on déjà vu de
fascisme qui n’ait pas son peuple, sa race bouc émissaire à génocider pour purifier l’humanité ? Cette race
est globale. Elle est constituée de ses milliards d’hommes inutiles pour le capital. Le génocide universel est
à l’ordre du jour. Le capitalisme doit génocider virtuellement la masse d’hommes inutiles sur la terre pour
pouvoir se maintenir. Ce fascisme global dont les prémices sont très visibles à travers les dérives
faustiennes de la science capitaliste, appelle une riposte antifasciste qui soit aussi globale, c’est-à-dire
supérieure, plus puissant que la menace en question.
 Les monopoles et l’Etat monopolistique ont le contrôle de l’ADN. Ils ont accès à des informations
les plus intimes qui constituent l’homme. Notre ADN est sous le contrôle d’un rapport politico-social
capitaliste. Ce privilège des privilèges, les monopoles et l’Etat monopoliste peuvent-ils le partager avec
d’autres forces sociales ? Evidemment non. Ils sont donc DIEU sur Terre. Ils ont un pouvoir tout à fait
absolu. C’est ce que nous avons appelé « la démocratie de droit divin » dominée par les monopoles et les
Etats monopolistes.
L’accumulation primitive du capital a été la marque essentielle du capitalisme à ses débuts. La
rapine, la cruauté et le génocide ont été les moyens qui ont servi ici et là, pour le développement du
capitalisme de type occidental. Quand on voit que les puissances globales, capitalistes et occidentales sont
à l’avant-garde de l’instauration d’une justice internationale pour prévenir les crimes contre l’humanité, les
violations massives des droits de l’homme, peut-on se demander si elles reconnaissent que ces pratiques
dont elles étaient les maitres, sont le comble de l’abjection ? On doit le supposer. Comment alors expliquer
qu’elles pratiquent de nos jours sous nos yeux ce qu’ils abhorrent le plus tout en s’exonérant de toutes
responsabilités découlant de leurs crimes en ne ratifiant pas les actes qui consacrent « la justice
internationale » tout en étant les garants ?
Voilà pourquoi nous les appelons des CRIMINOCRATIES.
Comment concilier la criminocratie et la démocratie pour ensuite démocratiser le reste du monde ?
C’est cette asymétrie géopolitique qui rend nécessaire une riposte globale, des autres puissances
globales en vue de s’opposer au fascisme démocratique capitaliste de type global mis en œuvre par les
occidentaux.
I.1.3 – Globalisation et choc des capitalismes globaux
Le fascisme global qui se constitue sous nos yeux est un nazisme. Il reprend à son compte les
catégories nazies. Le capitalisme global se justifie, entre autres par le fait que les capitalistes entrepreneurs
sont des surhommes, des hommes à part, une espèce de nouvelle race aryenne, blonde aux yeux bleus, bourrées de talents exceptionnels. Ils sont jalousés par une masse d’hommes inutiles qui ne comprennent
rien au monde.
On a aussi vu que l’impérialisme, s’achève dans le capitalisme monopoliste d’Etat. Un des
évènements qui indiquent un changement du visage du capitalisme globalisé, c’est la disparition du
prolétariat. Que des prolétaires existent en million de quantité, relève de l’évidence. Mais ils subissent le
capitalisme. Ils sont pour le moment impuissants face à sa puissance globale. La lutte idéologique est à
l’avantage du capitalisme, la puissance et la domination organisationnelle aussi. Mais il y’a plus grave ; le
prolétaire est éclaté en LGBT. Peut-il briser les reins de l’Etat capitaliste qui lui garantit ces libertés ? Les
revendications liées à la jouissance de ces prétendus « nouveaux droits de l’homme » ravalent les luttes
prolétariennes à l’arrière-plan du jeu politique. Le capitalisme est-il séparable d’un prolétariat conscient de
lui-même ?
Nous n’avons pas voulu insister sur les effets cumulés de l’uberisation et de l’intelligence
artificielle. Le capitalisme a-t-il pour autant changer de visage ? C’est l’évidence même, puisqu’il s’est
globalisé. Peut-il se transformer en son contraire ? Au moment de cette prédiction, Lénine avait en tête
certainement, la transformation du capitalisme en socialisme.
La globalisation c’est l’émergence de puissances globales sur une terre physiquement finie. Il s’agit
de la Chine et de la Russie d’une part, des USA, de l’Angleterre, de l’Allemagne et de la France d’autre part.
Ce sont des capitalismes globaux. Qu’est ce qui les distingue ?
Les USA relèvent du capitalisme monopoliste d’Etat à son stade suprême. Il en est de même pour
l’Angleterre. La France et l’Allemagne sont à cheval entre le capitalisme monopoliste d’Etat et le capitalisme
d’Etat non monopoliste. La Russie et la Chine relèvent pour leur part du capitalisme d’Etat non
monopoliste. Ces deux types de capitalismes se disputent le globe. A ce propos que nous dit Lénine : « La
tendance à conquérir de nouveaux marchés, de nouvelles sources de matières premières et de nouveaux
territoires économiques est propre aux monopoles »… « Seule la possession des colonies……. donne aux
monopoles de complètes garanties de succès contre tous les hasards de la lutte avec ses rivaux ». Cela
s’explique par les circonstances suivantes: La domination monopoliste est particulièrement solide lorsque
toutes les sources de matières premières sont concentrées entre les mêmes mains. Ce qui importe au capital
financier, ce sont non seulement les sources de matières premières déjà découvertes mais aussi les sources
éventuelles. Les terres sans intérêt aujourd’hui, peuvent être utilisables demain. Il en découle l’inévitable
tendance du capital financier à élargir le territoire économique qu’il contrôle en général et à faire des
conquêtes territoires.
La globalisation n’a pas annulé les lois du capitalisme à son stade impérialiste. Elle aggrave
davantage celles-ci. Alors que les territoires physiques sont finis, que les marchés sont finis, que les forces
productives ont cessé de croitre, les caractères irréversibles des lois du capitalisme, rendent celui-ci
intenable dans la globalisation.
L’impérialisme, c’est la domination cruelle du capitalisme de type occidental sur le reste du monde.
La globalisation, c’est l’émergence de rivaux non occidentaux (au sens économique du terme). Ceux-ci ont
accumulé du capital global pour suffisamment affronter l’occident capitaliste dont l’hyper impérialisme
américain. La globalisation oblige donc l’impérialisme occidental, anglo-saxon à retourner à ses vieilles
méthodes primitives d’accumulation capitaliste. Ces méthodes criminelles à l’âge global, ont revêtu la
modernité des NTIC. C’est la géopolitique du chaos avec ses rebellions assumées, ses guerres supposées
contre le terrorisme fabriqué de toutes pièces, ses cures imposées de démocratisation et de Droit de
l’hommisation à outrance. Par la Magie des NTIC, l’occident impérialiste a créé les conditions d’une
nouvelle colonisabilité des nations. Elles consistent en la virtualisation de celles-ci. Cette capacité à conformer le monde, les Nations et les hommes à leurs intérêts, c’est cela le capital global. C’est sur cette
base que la recolonisation / remodelage du Proche Orient et l’Afrique ont été enclenchés. Il y’a choc des
capitalismes globaux parce que, cette recolonisation/remodelage du Monde heurte violemment les intérêts
des autres capitalismes globaux qui, s’ils veulent survivre, doivent égaliser la puissance globale de
l’occident – USA. Ce qu’ils ont réussi. On ne comprend rien à la défaite de l’occident en Syrie, aux guerres
recolonisatrices qui battent leur plein en Afrique et au Moyen-Orient si l’on n’a pas saisi le fil de ce choc
des capitalismes globaux. Il appelle inévitablement la modification, le dépassement des lois du capitalisme,
à une régulation globale du capitalisme. Cette régulation globale est incompatible avec l’impérialisme
global des USA. Pour qu’un gouvernement du Monde soit possible dans le sens de plus de justice, il faut
que les peuples soient d’accord sur un minimum de valeurs. Ce qui est incompatible avec la volonté des
USA / occidentaux d’imposer leurs valeurs par tous les moyens aux autres. Les fanfaronnades de la France
à propos du nécessaire multilatéralisme ne doivent pas faire illusion, elle qui met en pratique, la
recolonisation de l’Afrique.
Chaque capitalisme global et ses monopoles, va donc se recroqueviller sur son aire historique et
culturel de domination pour essayer d’y restaurer les conditions primitives de l’accumulation du capital
sous la couverture de la modernité des NTIC – Comment explique-t-on la récupération de Hong Kong par
la Chine (tout comme elle reprendra Taïwan) ? Une partie de l’Ukraine par la Russie ? Pendant ce temps,
l’occident recolonise l’Afrique. Ce remodelage du Monde, qui a cours sous nos yeux, suppose un deal
rationnel, systémique entre les puissances globales un peu comme cela s’est fait entre les deux grands
durant la guerre Froide. Cela n’était possible que parce que les petits pays en faisaient les frais. Le deal
rationnel et géopolitique entre les capitalismes globaux (comme l’atteste le statuquo à l’ONU, précisément
au conseil de sécurité) se fait sur le dos des pays qui n’ont pas des ressources géopolitiques pour opérer au
niveau global. Et que dire de la logique propre du capital financier globalisé, ne cherche-t-il pas à coloniser
le complexe militaro-industriel des USA pour soumettre les Etats aux monopoles ? Ce sont ces tendances
contradictoires de la globalisation qui rendent darwinienne la géopolitique du chaos. Ainsi, les Nations,
les peuples sont menacés de disparition quand ils ne sont pas éclatés, destabilisés. La fin de cette
géopolitique du chaos n’est pas pour demain. Tout montre qu’elle va s’accélérer, s’intensifier, sauf si : 
II- LE NEO-PANAFRICANISME SE GLOBALISE
On peut dépasser, retourner la globalisation, l’instrumentaliser pour des fins nobles. Il faudra alors
convoquer historiquement, ici et maintenant, des lois supérieures au capitalisme global. A la puissance
globale du capitalisme impérialiste, il faut opposer une supra-puissance globale. C’est la puissance de
l’Esprit. C’est la globalisation de l’Esprit. Elle va soumettre le capitalisme.
 
Le développement des sciences et de la philosophie ont amené l’homme moderne a rejeté la foi et
DIEU. Et pourtant un système, le plus inique qui soit, s’est divinisé devant nous et nous l’adorons en esprit
et en vérité : le capitalisme, sa démocratie bourgeoise et son droit de l’hommisme. Au-delà, on ne conçoit
rien. Que dire d’Israël, tout ne lui est-il pas permis, preuve qu’il est le « Peuple élu » ? Seule sa souffrance
est sacrée, il peut infliger les souffrances aux autres peuples, c’est pour les bénir. C’est l’Etat spirituel par
excellence. Il peut juger tous les Etats, on ne le juge pas. Nous sommes là devant la démonstration de
l’existence de DIEU par l’absurde. Nous avons renié le vrai DIEU pour adorer le faux dieu. C’est la
globalisation de l’idolâtrie.
Le Panafricanisme doit se globaliser. Son fondement géospirituel, c’est la foi rationnelle en DIEU
fait Homme à travers Jésus-Christ. Ce fondement n’a rien de religieux et est profondément laïc. Il est
créationniste et prend le revers de la science capitaliste faustienne, Il ne se couche pas devant le dieu
capitaliste et ses fils aînés que sont la démocratie bourgeoise et son droit de l’hommisme. Il est
authentiquement démocratique et universel. 
Le fondement spirituel est visibilisé par les résultats du néo-panafricanisme que nous incarnons (en
toute modestie), obtenus après sept (07) ans de travail acharné. Nous avons tout bravé : la calomnie, le
dénigrement, le mépris le plus souverain, la sorcellerie, les assassinats programmés, les discriminations,
l’ostracisme, la clochardisation programmée, les infiltrations, la corruption, etc… Nous y avons tout sacrifié
– C’est dans cette lutte à mort que nous avons assuré notre foi et que nous avons démontré son caractère
concret.
Ainsi, nous avons changé la Face du Monde. Nous avons brisé l’inexistence géopolitique de
l’Afrique, opposé à l’occident, une intelligence géopolitique supérieure à la leur, en anticipant sur leurs
scénarios. Nous avons brisé l’arrogance de la France et l’avons obligé à faire profil bas, nous avons fait
échouer les projets de recolonisation, de déstabilisation des pays africains. Nous avons structuré le débat
continental en dominant et nourrissant les thèmes majeurs Franc CFA, démocratisation et
décriminalisation des relations internationales, financement de l’UA, exposé la face hideuse et criminelle
de la CPI, nous avons pénétré le huis clos des sommets des Chefs d’Etats de l’UA pour y influencer les
ordres du jour au point que des résolutions inédites ont été prises. Nous avons réhabilité les Chefs d’Etats
africains injustement malmenés par l’impérialisme. Nous avons fait évoluer les mentalités. Tout ceci sans
aucune violence mais par la puissance de l’Esprit. Que l’honneur revienne à l’Ancien des Ages et à lui seul.
Après sept (07) années de travail prophétique, il faut passer à une autre étape : celle du
Panafricanisme de Gouvernement. Il s’agit d’investir les institutions pour les rénover, les revivifier à l’aune
du Panafricanisme. Ce qui suppose un projet de gouvernement et plus ; un projet de civilisation. C’est la
vie qu’il faut renouveler dans son ensemble. Ce qui nous oblige à réexpliquer le fondement spirituel de
notre démarche. Durant ces sept (07) années de lutte, nous avons expérimenté la malédiction que frappe
le noir, l’Africain. Beaucoup d’africains, de très nombreux africains travaillent en toute conscience contre
l’Afrique. Ils sont un obstacle objectif au relèvement du continent. Devant leurs agissements, leurs actions
de sabotage, on désespère de l’Afrique et des Africains. Aucun peuple, aucune nation ne peut survivre à un
tel niveau de contradiction. MAO a eu à affronter un tel défi face à TCHANG KAI CHEK. Il en est venu à
bout pour plusieurs raisons dont la faveur du contexte historique. Les traits essentiels de la globalisation
tels que nous les avons décrits tout au long de nos développements, aggravent d’une manière numérique,
cette contradiction. On a beau pensé à ceux de nos héros qui ont écrit les pages glorieuses de notre histoire,
on est tenté par le découragement ; est-ce que ça vaut la peine ? Nous avons dû puiser dans les tréfonds de
l’Esprit pour tenir pendant sept (07) ans. Désormais, c’est de haut que nous abordons cette contradiction.
Nous avons vaincu la malédiction de l’Afrique. Malgré tout ça et surtout même à cause de tout ça, nous
aimons plus que Jamais L’Africain et L’Afrique. Si nous comptons sur les hommes, c’est en seconde
instance. Nous comptons en première et dernière instance, sur l’ANCIEN DES AGES. 
Il faut donc dépasser le capitalisme, faire enfin de l’économie (c’est-à-dire s’occuper des hommes),
reconstruire les sociétés affaissées par les diverses formes de débauche, d’indiscipline, généraliser la
connaissance, démocratiser la démocratie, changer les relations internationales défigurées par l’injustice et
l’iniquité, libérer les droits de l’homme du droit de l’hommisme, réhabiliter la famille menacée de
disparition par les assauts des LGBT, redonner sa noblesse perdu à la politique bref construire la civilisation de l’universel. Telles sont les tâches historiques qui s’imposent au Panafricanisme. Il n’y a pas
d’autre voie pour empêcher la disparition historique de l’Afrique.
Nous devons travailler de toutes nos forces pour accélérer l’avènement du Premier Etat global
Panafricaniste en Afrique noire. Son surgissement va bouleverser l’ordre du monde, un peu comme la
Révolution Russe de 1917 avait changé la face du Monde. Les conditions objectives de ce surgissement sont
réunies. Il faut que les conditions subjectives le soient aussi. C’est ce à quoi s’attèle le NMP.
Vive le Premier Congres du NMP !
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