Le Nouveau Mouvement Populaire (NMP) a décidé de remettre l’ouvrage : cette fois-ci, ce sera
du 10 au 11 aout 2024 ; le Troisième (3ième) Congrès National du Parti. Auparavant, avant celui-ci, il
y’a donc eu deux Congrès organisés par le NMP, le Premier du 14 au 15 juin 2018 et le Second, du 06
au 08 aout 2021. Le Premier (1er) Congrès National du NMP eut pour thème : « Pour un
Panafricanisme de Gouvernement ». Le deuxième avait pour thème : « Reconstruisons les
fondations de l’Humanité et préservons le Cameroun ». Le Troisième quant à lui, a pour thème :
« Pour une Action Exceptionnelle de Dieu, Père Universel de Tous, en Faveur du Cameroun ».
Si les Congrès Nationaux du NMP se distinguent des Congrès Panafricanistes du NMP, c’est
en ceci qu’ils sont les deux (02) faces d’une même médaille. La première face, les Congrès Nationaux
comme leurs qualificatifs semblent l’indiquer, ont pour objet et enjeu essentiels, le Cameroun en tant
qu’il est en même temps, le Foyer du Renouveau Panafricaniste et l’enjeu majeur du Panafricanisme
renaissant en ce sens que, les Leaders Panafricanistes camerounais, sont mis en demeure par la
Dynamique même du Renouveau Panafricaniste, d’implémenter la Révolution Panafricaniste qu’ils
portent ailleurs sur Tout le Continent et de par le Monde ; au Cameroun. La deuxième (2ième) face, les
Congrès Panafricanistes, quant à eux, ont pour objet et enjeu, l’outillage théorique, idéologique et
stratégique du Renouveau Panafricaniste dans sa globalité et avec tout ce que cela implique en termes
de maitrise des enjeux géopolitiques globaux. C’est donc une question d’indépendance théorique,
intellectuelle, idéologique et philosophique. D’une même médaille, il s’agit puisqu’il est question de
structurer une matrice de pensées et de réflexions qui guident les actions des Panafricanistes en lutte
et leur assurent le succès dans l’atteinte de leurs objectifs. Ce qui passe inéluctablement pas la capacité
de mener victorieusement la bataille idéologique, intellectuelle, philosophique et donc, stratégique. Il
ne faut pas se retrouver sur la défensive mais, être toujours à l’offensive.
I. DYNAMIQUE DES CONGRES NATIONAUX DU
NMP
Exposant les raisons d’être du Premier (1
er) Congrès National du NMP, le Document de
présentation de celui-ci dit :
« … Un Congrès, entre autres, c’est un temps d’arrêt pour marquer une pause ; réfléchir, évaluer
et assumer une perspective.
a) Réfléchir sur un contexte politique, géopolitique et global. Analyser des rapports de forces
et tout ce qui peut en découler.
b) Evaluer un chemin, un parcours tracé. Faire le point des capacités de l’organisation. Celleci peut-elle assumer le rapport de forces, mieux anticiper sur les évolutions de ceux-ci et projeter la
société dans l’Ordre Nouveau ???
c) Prospectiver, c’est-à-dire, dans le cas d’espèce, anticiper sur la nécessaire correspondance
entre les mentalités, les comportements et le Projet de Changement.
Tout ceci est bien classique. Un Congrès de Parti, au-delà de tout ce qui a été énuméré cidessus, peut stimuler une accélération de l’histoire en se constituant comme un lieu de rencontre entre
les conditions objectives du Changement et les conditions subjectives de celui-ci.
Le Congrès du NMP est une Constituante Géospirituelle et géopolitique …. »
Quand nous parlons de « nécessaire correspondance entre les mentalités, les comportements
et le Projet de Changement », de « stimuler une accélération de l’histoire, en se constituant comme un
lieu de rencontre entre les conditions objectives du Changement et les conditions subjectives de celuici… », que faut-il comprendre de tout ceci ???
Tout d’abord, ces notions relèvent de « la science de l’histoire », de la « science des
contradictions », de la « science de la révolution » telle que Karl Marx et Lénine l’ont formulée. Il s’agit
d’un ensemble de principes, de lois générales de la Connaissance, de théories, de méthodologies, etc…
qui, bien mis en pratique et bien adaptés, permettent de réaliser le changement social, politique et
qualitatif dans une société donnée. S’il est vrai qu’avec l’effondrement de l’U.R.S.S, cette science a
perdu de sa superbe, de son rayonnement, il n’en demeure pas moins qu’elle est d’une grande utilité
pour bien cerner les évolutions du capitalisme en tant que système historique et, par-là, bien élucider
les complexités d’un monde globalisé.
Dit plus concrètement, il s’agit de constater qu’alors que tous les africains veulent le
changement, veulent changer les conditions socio-historiques de leur existence, la condition
géopolitique de leur continent, très peu sont disposés à payer le prix correspondant. Ceci bien sûr, en
termes de changement de mentalités, de comportements, etc… Ils veulent hélas, des changements de
façade à la suite desquels, tout continuera comme avant. Ils ne veulent, ni se payer, encore moins
s’imposer, la cure de mentalité qu’exige la transformation sociopolitique du Continent. Ils ne
réussissent à s’entendre sur rien, y compris sur l’essentiel pourtant absolument nécessaire. Ils se
combattent férocement entre eux et se plaisent à inviter de manière plus ou moins explicite, l’étranger
à venir gérer leurs contradictions. Ils ne savent pas pour certains, et refusent pour d’autres, d’articuler
leurs intérêts individuels et singuliers avec le Bien Commun, avec l’Intérêt Général. Or, le Changement
quant à lui, n’est possible que si, les conditions objectives et les conditions subjectives de son
avènement sont réunies. Autrement dit, bien que le Panafricanisme se soit distingué comme la seule
Voie Historique pouvant conduire au Vrai Changement sur le Continent, bien que les conditions
concrètes et objectives du démantèlement de l’impérialisme en Afrique soient réunies, les africains ne
considèrent pas que celui-ci est le problème objectif sur lequel le Continent butte. En fait, des millions
d’africains ne veulent pas de la libération de leur continent. Ils travaillent en toute conscience avec les
impérialistes pour maintenir la suprématie de ces derniers en Afrique. Ce que nous voulons signifier
par ces propos, c’est que le rapport de forces entre ceux qui militent pour un Vrai Changement en
Afrique et ceux qui militent contre, est très déséquilibré en faveur des seconds. Ces derniers sont
mieux organisés et ça de loin, ils disposent de réseaux tentaculaires, de puissants moyens à tous les
niveaux. Ils ont pour eux, l’avantage que leur donne l’exercice d’une ancienne et présente domination
sur le continent. Ceci sur le plan purement quantitatif. Depuis très longtemps et ce, jusqu’à nos jours,
la quantité et la qualité nécessaires pour opérer un quelconque changement, étaient sous leur contrôle.
Les conditions objectives et les conditions subjectives du Changement étaient sous leur contrôle.
Voilà pourquoi, pendant très longtemps en Afrique, il n’était tout simplement pas possible de réaliser
le Véritable changement à l’échelle du Continent. Des ilots de changement qualitatif, il y’en a eu ici et
là. Quand l’impérialisme ne les a pas étouffés, il les a cantonnés dans un cadre étroitement national
pour les isoler et ensuite les épuiser par le harcèlement sans fin au moyen de manœuvres de
déstabilisation avant de les détruire tout simplement. C’est dans ces conditions que le Renouveau
Panafricaniste a surgi.
Dès le départ, le Renouveau Panafricaniste a été confronté à ce sur-déséquilibre des rapports
de forces en présence, à ce divorce entre les conditions objectives du Changement et les conditions
subjectives de celui-ci. Autrement dit, le Renouveau Panafricaniste n’avait pas d’autre choix que
de transformer ce sur-déséquilibre et ce divorce, bref, ces faiblesses en apparence
insurmontables, en atout principal, en forces motrices. Il fallait alors créer une asymétrie
stratégique. De toute apparence, le Renouveau Panafricaniste ne ferait pas long feu. Pour lui, hélas, la
messe était dite : il n’y avait alors aucun avenir pour le rêve que voulait diffuser le Renouveau
Panafricaniste. Toutefois, ces pronostics objectifs ont été totalement déjoués. Une Armée hétéroclite,
inorganisée, sans devant ni derrière, un bataillon sans chef de bataillon, sans commandant en
chef, est venu à bout de l’impérialisme français et de ses parrains. Il s’agit-là, de l’évènement
géopolitique et stratégique de cette fin du 20ième siècle et du début de 21ième siècle. Pour que ce
« miracle » soit possible, il a fallu opérer à un Niveau Supérieur à l’effet de réaliser l’Unité des
conditions objectives et subjectives du Changement. Nous autres, Acteurs éminents du Renouveau
Panafricanistes, opérons au Niveau de la Jonction entre la Géopolitique et la Géospiritualité
comme l’a toujours fait notre ennemi, à la différence notable que, sa géopolitique à lui, elle a
toujours fait jonction avec une géospiritualité luciférienne. C’est très précisément à ce Niveau
que nous avons créé l’Asymétrie Stratégique (Le combat entre David et Goliath, tel que rapporté
dans la Bible, est une illustration pédagogique de cette réalité asymétrique).
Voilà pourquoi, les Congrès Nationaux du NMP se suivent certes, mais sans jamais se
ressembler et sans jamais ressembler aux Congrès organisés par les Partis Politiques classiques. Le
NMP est évidemment un Parti Politique sans l’être classiquement parlant. Sa stratégie, sa tactique,
son pipeline idéologique et philosophique sont tous basés sur la Parole libératrice et radicale
d’Essence Divine. Voilà pourquoi encore, les Congrès du NMP, sont toujours des Constituantes
géopolitiques et géospirituelles à partir desquelles, d’où partent l’inspiration, la stimulation des
actions Panafricanistes dont la Hauteur Stratégique ne cessent de surprendre la réaction
impérialiste et ses relais internes.
I.1. D’un Congrès à un autre
Le Premier Congrès National avait pour thème : « Pour un Panafricanisme de
Gouvernement ». Il se tenait dans un contexte où, le Renouveau Panafricaniste était qualifié par ses
détracteurs de « Panafricanisme des plateaux télévisés ». Il était réduit à un combat incantatoire dont
l’essentiel résidait dans la dénonciation et la victimisation.
En organisant son Premier Congrès National, le NMP faisait un contrepied et les prenait à
contre temps. Le thème dudit Congrès, « Pour un Panafricanisme de Gouvernement », à lui tout seul,
constituait tout un Programme. Il déroutait pour ainsi le dire, nos détracteurs. C’est que, à l’époque,
le Renouveau Panafricaniste n’avait que sept (07) ans. Et, ses résultats étaient d’ores et déjà élogieux
au regard de la main mise que l’impérialisme exerçait alors sur le Continent. Ces résultats, c’est ainsi
que nous les résumions à l’époque : « … Ainsi, nous avons changé la face du Monde. Nous avons
brisé la Loi de l’inexistence géopolitique de l’Afrique, opposé à l’Occident, une Intelligence
Géopolitique Supérieur à la leur, en anticipant sur leurs scénarios. Nous avons brisé l’arrogance
de la France et l’avons obligée à faire profil bas, nous avons fait échouer les projets de
recolonisation, de déstabilisation des pays africains. Nous avons structuré le débat continental
en dominant et en nourrissant les thèmes majeurs : Franc CFA, démocratisation et
décriminalisation des relations internationales, financement de l’Union Africaine, exposé la face
criminelle et hideuse de la Cour Pénale Internationale (CPI), nous avons pénétré le huis clos des
Sommets des Chefs d’Etat de l’Union Africaine pour y influencer les Ordres du jour au point que
les résolutions inédites ont été prises. Nous avons réhabilité les Chefs d’Etats africains malmenés
par l’impérialisme. Nous avons fait évoluer les mentalités. Tout ceci sans aucune violence mais
par la Puissance de l’Esprit. Que l’Honneur revienne à l’Ancien des Ages et à lui Seul… » . Le
Renouveau Panafricaniste était un Puissant Mouvement Géomédiatique, qui avait levé une Puissance
d’opinion à l’échelle continentale mais, il n’était pas une Puissance Politique avec des perspectives de
prises de Pouvoir d’Etat. Il ne menaçait pas l’Ordre Politique sur le Continent bien qu’il ait obligé la
France à baisser la tête. En organisant un Congrès sous une thématique aussi audacieuse, le NMP
amenait le Renouveau Panafricaniste sur un terrain où il n’était pas attendu (du moins de la sorte
puisque l’on n’entrevoyait pas de débouché politique pour la Dynamique du Renouveau Panafricaniste
qui paraissait enfermé dans une Stratégie essentiellement médiatique). Le Premier Congrès du NMP
sonnait ainsi le tocsin de la fin d’un cycle dans lequel le Renouveau Panafricaniste se limitait, en
apparence, à la dénonciation des méfaits de l’impérialisme. Ce que d’aucuns qualifiaient avec une
raillerie feinte, de Panafricanisme pétitionnaire.
Ce Panafricanisme de Gouvernement, en quoi consistait-il alors ??? En un passage à une
Nouvelle étape de la Lutte : celle de l’investissement des Institutions pour les rénover, les revivifier à
l’aune du Panafricanisme. Ce qui suppose l’imagination et l’élaboration d’un Projet de Gouvernement
et plus: un Projet Global de Civilisation. Il est donc question de dépasser le Capitalisme, de faire enfin
de l’économie pour le compte des peuples africains, de reconstruire les sociétés affaissées par diverses
formes de débauches, de dépravations, d’indiscipline, de généraliser la Connaissance, de démocratiser
la démocratie, de changer les relations internationales défigurées par l’injustice et l’iniquité, de libérer
les droits de l’homme du droit de l’hommisme, de dépasser le capitalisme dans une Nouvelle Economie
Panafricaniste, de favoriser l’avènement d’un Nouvel Ordre de la Culture et de la Communication, de
refonder les Etats sur des bases Panafricanistes, de révolutionner l’Ecole et l’Université, de
reconfigurer la société sur la base de la Justice Sociale et de la Promotion des Hautes Valeurs de
Civilisation Africaine, de démanteler le système Franc CFA et les bases militaires occidentales
présentes sur le territoire de l’Afrique, de promouvoir une Nouvelle Vision des forces armées et des
forces de maintien de l’ordre, de réhabiliter la Famille menacée de disparition par les assauts des
LGBT+ et ses corollaires, de redonner à la Politique, sa noblesse perdue, bref, de Construire la
Civilisation de l’Universel. Un tel manifeste n’aurait été qu’incantation, si le Congrès ne s’était pas
penché, entre autres, sur le phénomène de la globalisation, pour en dresser une économie politique.
Ce qui a permis de ressortir les lois et les enjeux de cette globalisation dans sa relation avec l’Afrique
et par conséquent, avec le Renouveau Panafricaniste. C’est dans ce sens que le Document Introductif
du Premier (1er) Congrès National du NMP a pris le soin de revisiter les contours du passage de
l’impérialisme à la globalisation, ensuite du passage de la globalisation au choc des capitalismes
globaux. Cette économie politique de la globalisation était incontournable dans la mesure où, il faut
bien cerner les méandres des défis, des chocs globaux qu’une perspective de Gouvernement
Panafricaniste doit confronter pour éviter d’être pulvérisé par la réaction impérialiste. C’est sur la base
de cette intense activité cognitive et géospirituelle que le NMP, lors dudit Congrès, annoncera
l’avènement du Premier Etat Global Panafricaniste en Afrique Noire, que l’avènement de cet Etat
bouleversera l’Ordre du Monde, un peu comme la face du Monde fut changée par la Révolution russe
de 1917.
Pour revenir à la Création d’une Asymétrie Stratégique qui soit Supérieure aux capacités
stratégiques de l’impérialisme global, nous partons du constat que dans un contexte d’extrême
faiblesse stratégique et géopolitique, le Renouveau Panafricaniste a rendu possible un rééquilibrage
stratégique qui soit avantageux pour l’Afrique avec comme Arme Stratégique : la Parole. Les
conditions qui permettent l’imposition de cette asymétrie stratégique sans précédent, sont rendues
possibles par un Travail particulier, spécifique qui se fait au NMP et qui est rendu public lors des
Congrès Nationaux ; en partie. Ce Travail, c’est le Travail géospirituel. Ses articulations ne peuvent
pas être exposées dans le cadre des développements théoriques qui sont faits ici. Pour faire simple et
le dire simplement, la Géospiritualité, c’est la Foi, les lumières de la Foi débarrassée de tous les
carcans, rapportées et appliquées à la Géopolitique, à la Politique, au Gouvernement des hommes
et des Nations. Le Panafricanisme de Gouvernement, c’est une Géospiritualité de la marche des
Nations, de la Géopolitique, des Relations Internationales, de la Politique et du Gouvernement.
Il prend le contrepied de l’impérialisme globalisé avec sa vieille géopolitique et sa géospiritualité
luciférienne telles qu’elles ont fonctionné jusqu’ici. C’est véritablement quelque chose,
d’éminemment Nouveau. Elle dynamise le Panafricanisme classique pour en faire, le
Panafricanisme du 21ième Siècle. C’est cette inspiration, cette impulsion géospirituelle qui a permis
d’annoncer les évolutions futures du combat Panafricaniste mais aussi et surtout, de prévoir et de
structurer avec assurance, une anticipation par les actes, les actions de la Parole ; sur ces évolutions
depuis ce Premier Congrès jusqu’au Troisième Congrès National.
I.2. Et vint le Deuxième (2ième) Congrès National du NMP
Celui-ci se tint trois (03) années après le Premier (1er) Congrès National sous le
thème : « Reconstruisons les Fondations de l’Humanité et préservons le Cameroun ». Quel
thème ??? Alors que pour ceux qui croient être aux commandes de l’Humanité, tout va bien dans le
meilleur des mondes possibles. Quel thème !!! Alors que pour ceux qui dirigent le Cameroun, il n’y a
pas, non seulement, d’autre politique possible que celle qu’ils mettent en œuvre, mais en plus, les
menaces qui pèsent sur le pays participent d’un Ordre d’évènements dont la compréhension ne peut
être l’apanage de quiconque n’est pas dans le système. Les menaces sont, le pensent-ils, sous leur
contrôle. Elles sont la preuve par l’absurde de ce que la Victoire sur ces menaces, n’est possible que
par le maintien du système RDPC au Pouvoir, surtout après que le Patriarche Président ait quitté la
scène politique et le Pouvoir d’Etat. En s’emparant d’un tel sujet, le NMP s’est invité à une table où il
n’était vraisemblablement pas la bienvenue, où les convives déjà très bien installés, étaient très gênés
de sa présence improvisée. De toute évidence, Il ne suffit pas de s’auto-inviter à une table dressée, il
faut encore et surtout, être en capacité réelle d’assumer les conséquences d’un tel acte dont entre
autres, justifier ladite présence.
La légitimité et la justesse dudit thème, sont constituées par le fait que, les idées que celui-ci
cristallise, coïncident avec les évènements qui ont cours dans le Monde. Il y’a une correspondance
étroite et directe entre les dynamiques aux échelles mondiale et locale, et le processus de
thématisation au sein du NMP.
Ce qui vient d’être dit, n’est saisissable que si l’on a en mémoire, les développements qui ont
précédé plus haut. Le Deuxième (2ième) Congrès National du NMP, est la suite logique, est la suite
géospirituelle du Premier. C’est en cela que c’est Vivant. Le couple dialectique formé par le NMP et le
Panafricanisme est quelque chose de Véritablement Exceptionnel. Il est Historique, Prophétique,
Apostolique, Royal et donc, profondément Géospirituel. Nous y reviendrons. Le Premier Congrès
avait articulé la globalisation en tant qu’enjeu et phénomène, à la situation camerounaise. Il s’est tenu
comme un atelier de travail interne sur la globalisation, tous ses enjeux, ses relations avec le combat
Panafricaniste et le Cameroun. Une économie politique de la globalisation en est sortie, et une
Géospiritualité de celle-ci aussi. Que ce soit le discours de politique Générale prononcé par le
Président National du NMP, en passant par le Document de Présentation, que ce soit les différents
ateliers thématiques, les discussions et débats houleux et intenses jusqu’aux résolutions finales telles
qu’adoptées et rendues publiques, le Premier Congrès National du NMP a été une Véritable
Constituante Intellectuelle, Philosophique, Politique, Géopolitique et donc Géospirituelle. Que des
annonces aient été faites, des décrets émis, des prophéties relâchées, bref, la suite des évènements bien
structurée ; c’est pour ça que le Premier (1er) Congrès National s’est constitué comme tel. Que le
Deuxième Congrès National du NMP ait été un moment où, entre autres, l’on constate que tout ce qui
a été annoncé lors du Premier (1er) Congrès National, a été accompli ou est en cours
d’accomplissement, que le thème du Deuxième (2ième) Congrès National n’est pas seulement, un
libellé, un énoncé, mais un Décret Géospirituel qui, une fois émis, contient en lui-même, les
moyens de sa propre réalisation, de son opérationnalisation effective. Autrement dit, depuis le
commencement dudit Congrès jusqu’à sa clôture, tous les enjeux liés et traités durant ce
Conclave, étaient d’ores et déjà accomplis. Nous avons dit Géospiritualité, vous y êtes. Vous aussi
avez dit Géospiritualité, nous y sommes.
Nous voulons ici, opportunément, rappeler à votre mémoire particulièrement fidèle, un extrait
du Discours de Politique Générale prononcé à l’occasion par le Président National du NMP qui disait
alors : «…Le Premier Congrès du NMP tenu à Douala les 14 et 15 juin 2018, avait été placé sous le
thème : « Pour un Panafricanisme de Gouvernement ». La substance de ce thème avait été
suffisamment développée durant les travaux qui avaient meublé ledit Congrès. Qu’il me plaise de
rappeler que par Panafricanisme de Gouvernement, il fallait entendre une démarche stratégique qui,
à la suite d’une analyse rigoureuse de la situation africaine et mondiale, avait intégré que si nous
considérons les Chefs d’Etats, les Gouvernements comme les ennemis à abattre quel que soit le prix,
le mouvement panafricaniste serait condamné dès le départ. L’intelligence et la sagesse nous
commandaient plutôt de les considérer comme des alliés objectifs du Panafricanisme sous réserve
qu’ils optent résolument de combattre le Panafricanisme. Cette option stratégique permettait au
Panafricanisme dans sa séquence actuelle, de marcher sur ses deux (02) pieds : (1) celui de la
dénonciation et de l’éducation des masses, et (2) celui de l’accession au pouvoir d’Etat. Cette marche
équilibrée du Panafricanisme sur ses deux pieds, était une nécessité. Si la dénonciation de
l’impérialisme mondialisé appelle simultanément la formulation d’un projet politique alternatif, alors
il faut avoir conscience des enjeux de Gouvernement : familiarisation avec les dossiers
gouvernementaux, d’Etat, connaissance et maîtrise des mécanismes de Gouvernement, de la gestion
des contraintes liées à l’action gouvernementale, de l’impact de la structure des relations
internationales sur le fonctionnement de nos États, connaissance des rouages de la machinerie
gouvernementale, etc… pour mieux anticiper sur les évolutions futures. Cette lucidité stratégique a
permis de bien mûrir nos positions, d’éviter de tomber dans le piège des maladies infantiles du
Panafricanisme comme celle consistant par exemple, à croire que le fait de dénoncer les Gouvernants
sur un plateau de télévision, relève du Panafricanisme et nous place sur un même piédestal que les
Chefs d’Etats à défaut de nous présenter comme étant plus patriotes que ces derniers. Un propos, un
discours panafricaniste ne l’est réellement que dans la mesure où il est bien conscient (au sens
d’assumer toutes les obligations qui découlent des prises de positions) des conditions qu’il faudra
nécessairement réunir pour que l’utopie se transforme en réel. Le temps de la dénonciation et le temps
étatique sont différents aussi bien dans la théorie que dans les faits. Pour les mettre en cohérence dans
le contexte où l’Afrique est en proie aux dynamiques de recolonisation, le discours panafricaniste se
doit d’être global, entier, intégral dans le sens où il prend en compte tous les aspects de la situation,
où il procède d’une analyse rigoureuse et objective des conditions africaines. On ne renverse donc pas,
sur la seule base de ses sentiments ou de ses intérêts personnels, la hiérarchie des contradictions. C’est
en procédant ainsi qu’on lève les verrous, que l’on décode les secrets du système qui organise la
disparition historique de l’Afrique et des africains.
Dès le début du mouvement panafricaniste, nous avons fait le choix de la Parole comme arme
stratégique de combat. Sa puissance réside dans la Vérité qui la caractérise et la porte. La Vérité est
cohérente, entière et persuasive. Elle porte en elle, les moyens de sa réalisation, de son
accomplissement. Le Panafricanisme de Gouvernement est donc une Intelligence de la situation
africaine qui retourne les armes qui jusqu’ici, ont permis de soumettre les africains aux différentes
formes d’esclavage, contre leurs fabricants et/ou leurs utilisateurs. Alors que le deuxième Congrès du
NMP s’ouvre, le Panafricanisme de Gouvernement a-t-il tenu ses promesses ??? Répondant à la
question centrale du comment sortir du piège mortel constitué par le concubinage incestueux de
l’endocolonialisme et de l’impérialisme globalisé posée durant le premier Congrès, nous avons
répondu en préconisant : 1) une analyse rigoureuse du processus dialectique qui travaille l’Afrique en
général et le Cameroun en particulier ; 2) le dépassement du Panafricanisme pétitionnaire dans le
Panafricanisme de Gouvernement.
Messieurs et Mesdames,
Au moment où je lis ces lignes, après que trois années soient passées, de 2018 à 2021, ces
préconisations sont toutes accomplies : le Franc CFA est mort malgré les gesticulations d’arrièregarde de la France et de ses alliés, les dynamiques d’émancipation contre le néocolonialisme et de refus
de la recolonisation se sont structurées et se structurent victorieusement en Afrique, que ce soit au
Mali, en République Centrafricaine, au Cameroun pour ne citer que ces pays-là, ces dynamiques
impactent et modifient les rapports de forces internationaux, la Cour Pénale Internationale (CPI) a
été vaincue, le Président Laurent GBAGBO et le Ministre Charles Blé GOUDE ont été acquittés et le
Président Laurent GBAGBO est rentré dans son pays où son retour fait bouger sérieusement les lignes
et enfin, l’Afrique a vaincu le coronavirus en faisant mentir les prédictions apocalyptiques de l’ONU,
de l’OMS, de l’UE et de la France qui avaient parié et misé sur la mort historique de l’Afrique à la faveur
de la pandémie, soit disant du coronavirus. Toutes ces accélérations de l’histoire ne portent-elles pas
la marque du NMP ??? Tel est le lien de continuité historico-politique qui lie le premier Congrès du
NMP au deuxième Congrès de notre Parti… ».
Le lien de continuité établi entre le Premier (1er) Congrès National du NMP et le deuxième
(2ième) du genre, il fallait détailler la consistance de la déconstruction des fondations de l’Humanité et
des menaces qui pèsent sur le Cameroun. Tout ce qui a amené les acteurs dudit Congrès à pénétrer
dans les tréfonds de l’univers mondialiste, à revisiter les arcanes visibles et invisibles du mondialisme.
Les fins limiers du Congrès ont passé au peigne fin, les principes, les lois, les stratégies et les diverses
articulations du mondialisme, depuis ses origines jusqu’à nos jours. Comme par exemple : les
hypothèses fondamentales de l’eugénisme (le darwinisme social), l’une des marques de la bête
mondialiste à savoir : 1) que l’Univers est un système entièrement façonné par les forces
matérialistes que sont les contraintes environnementales et génétiques, 2) que ce système était
entièrement fermé et donc entropique (soumis à la loi immuable des rendements décroissants
menant à une mort thermique inévitable), 3) que la force créatrice des mutations génétiques
guidant l’apparition de nouveaux mécanismes biologiques était fondamentalement aléatoire et
4) que ce caractère aléatoire ne pouvait être surmonté que par l’avènement d’une nouvelle ère
d’ingénieurs sociaux gérant l’humanité à tous les niveaux : économique, culturel et même
génétique ». Autrement dit, une super élite totalement divinisée mondiale, devrait prendre les rênes
du Monde, pour sauver l’Humanité extrêmement menacée par le caractère aléatoire des inévitables
mutations génétiques. Or, cette super élite divinisée, pour qui travaille-t-elle ??? Qui est son maître ???
Qui l’a mise en mission ???M. Macron nous l’a dit : c’est la bête de l’évènement. L’intense cognitivité
déployée durant les travaux aura aussi permis de reconstituer les seize (16) principes adoptés par
l’Humanité, des principes grâce auxquels, elle a pu se préserver, se reproduire et se propager à travers
les âges.
Comme lors du Premier Congrès National, c’est une économie politique, une géopolitique et
une géospiritualité du mondialisme qui ont été réalisées lors des travaux. Les différent ateliers
thématiques ont, quant à eux, traité les dossiers nationaux de manière à ce que la reconstruction des
fondations de l’Humanité soit aussi celle du Cameroun. Ce qui passe par la maitrise des dossiers
gouvernementaux, des dossiers d’Etat. Au bout de trois (03) jours de travaux, l’on était en mesure
d’affirmer en toute sérénité : « … qu’au bloc géopolitique, géoéconomique et géospirituel constitué par
les forces mondialistes, nous opposons une Alliance géospirituelle d’un Type Nouveau qui elle,
s’appuie sur les armes de génération inconnue mais dont la Supériorité est établie. Si l’on s’en tient
au rapport de forces apparent qui structure le monde, le projet des forces de la globalisation eugéniste
ne trouvera aucun obstacle, aucune barrière à sa réalisation. En conséquence, la désespérance lucide
sera la seule attitude qui vaille. Si nous nous en tenons au point de vue de l’Alliance géopolitique et
géospirituelle constituée par le NMP, les Véritables Forces Progressistes du Monde et le Père
Universel de Tous, alors le sort des forces de la globalisation (mondialisme) eugéniste et
exterminatrice est scellé. Il y’a donc Espoir pour l’Humanité. Les fils de l’Homme et les humains
doivent se ressaisir et mobiliser toutes leurs ressources spirituelles pour la préservation de l’espèce
humaine du grand mal que les eugénistes veulent lui infliger … ».
A cet effet, il ne suffit pas de rappeler le divorce qui s’est opéré entre les conditions objectives
et les conditions subjectives du changement. Les termes par lesquels nous avons signifié le
phénomène, sont seulement descriptifs. Ne s’en tenir qu’à cela, nous condamnerait à l’impuissance et
à la vacuité stratégiques. Que les africains soient ce qu’ils sont, n’est pas un fait du hasard.
Autrement dit, quelles sont les conditions qui permettent de produire l’homme africain au 21ième
siècle ??? Comment l’africain procède-t-il pour devenir un homme, un être humain, en ce début
du 21ième siècle ??? Par quels mécanismes, l’homme africain est-il façonné au 21ième siècle ??? En
quoi, à partir d’une telle approche, son sort diffère-t-il de celui des autres hommes ??? En ce début
du 21
ième siècle, l’africain est-il un homme à part entière, semblable en tous points et à tout point
de vue aux autres hommes ou, du fait de conditions particulières, spécifiques qui le font, il est un
cas spécial ???
Pour aborder ces questions fondamentales, chacun peut voir les ressources cognitives qu’il
faudrait mobiliser. Ce que nous pouvons dire, c’est que, d’après Karl Marx, les sociétés,
fondamentalement, se reproduisent par l’organisation de la production en vue de la satisfaction
immédiate des besoins fondamentaux et par l’Institution de la Famille, qui est la base et le lieu où l’on
assure la propagation de l’espèce. Dit autrement, pour fabriquer l’humain, il faut l’Institution familiale
et tout l’écosystème généalogique et civil correspondant, il faut le système scolaire et tout l’écosystème
qui lui est inséparable ; il faut une économie (un mode de production, un système de production) pour
produire les moyens de reproduction matérielle immédiate de la société et l’écosystème qui va avec ; il
faut une superstructure politique pour articuler, pour gérer et maitriser les interactions
indispensables à cette grande machinerie sociale. En résumé, il faut une société, une communauté.
A ce niveau, nous voulons préciser qu’une supra-Institution manque à l’appel : c’est
l’Institution de la Divinité qui est au-dessus de la superstructure politique parce que c’est elle, qui
est sensée assurer l’engendrement de la politique, tout son écosystème avec. Cette Institution
particulière est engendrée par la dialectique des mythes fondateurs, caractérisée par l’existence d’un
méta-mécanisme d’initiation sociétale qui fournit la base de la sagesse et d’un système d’ancienneté
des âges et donc, des classes d’âges. Ce méta-mécanisme permet de susciter une Autorité à même
d’énoncer et d’assurer les principes supérieurs de la science et de la philosophie. C’est au travers de
ces Institutions fondatrices et primordiales qu’on réussit à « isoler la Gens », et donc à fonder
l’Institution familiale à partir d’une « organisation de tabous fondateurs » sans lesquels, il ne saurait
avoir de communautés dignes de ce nom.
L’enjeu de ces développements, c’est de confronter la conception matérialiste du Monde qui,
affirme que la reproduction des sociétés est assurée par l’interaction de la production et de la nécessité
de propager l’espèce. Nous savons que la pierre angulaire du matérialisme, qu’il soit dialectique ou
historique, c’est la primauté de la matière sur l’Esprit et que c’est la matière qui engendre l’Esprit. De
ce fait, Dieu ne saurait exister. Il est une création de l’esprit humain. Nous disons que la Première
Institution, fondamentale, Métaphysique, décisive, supérieure et Méta-primordiale, c’est
l’Institution de la Divinité c’est-à-dire la façon dont une communauté aborde la terrible question
des origines de tout ce qui existe, de la mort, de l’avènement de l’homme, du premier homme et
de la première femme, des premiers actes et moyens par lesquels ils se sont reproduits par la suite
et de l’écosystème qui prévalait à tout ça. Autrement dit, avant l’économie et la propagation de
l’espèce, il faut régler la question de l’origine de l’espèce. C’est la question de l’élaboration du système
de Divinité. C’est l’Enjeu de la Foi. Tout ceci pour dire qu’il y’a un système d’Institutions primordiales,
Mère de toutes les Institutions, Inspirateur, Stimulateur et Commandeur des autres Institutions, audessus de la Politique et de l’économie, qui assure la fabrique, la reproduction et la pérennité de
l’Homme et de l’espèce. Ce « Système des Institutions Primordiales » est la matrice de la société, de
la Nation et de l’Etat. Il doit être constamment actualisé tout en étant Eternel. Il instruit les enjeux
raciaux et phénotypaux mais il n’est jamais réductible à la race. Il est purement Divin. L’enjeu
civilisationnel du 21
ième siècle, c’est de retrouver la véritable universalité de ce système des
systèmes et ce qui permettra de bien élucider les enjeux liés à l’espèce et réconcilier ce dernier
avec lui-même. De tout ce qui précède quant aux mécanismes qui président à la « production » de
l’Homme et des hommes en Afrique, dans quelle mesure cette dernière exerce un contrôle sur lesdits
processus ??? Quand nous observons les types d’hommes que nous fabriquons depuis des siècles
jusqu’à nos jours, et qu’on rapporte ces types aux défis qui challengent l’Afrique, y’a-t-il
correspondance ou divorce ??? Il y’a divorce même si la base historique pour réparer et rétablir la
correspondance, existe. Seulement, cela n’est pas une tâche uniquement humaine. Voilà pourquoi le
NMP a toujours hissé son action au niveau Géospirituel. Il faut reconstruire toute l’architecture
systémique, l’écosystème qui fabrique une typologie d’hommes qui n’est pas à la hauteur des enjeux
africains et donc, des enjeux universels. En conséquence logique, les Congrès du NMP ne peuvent être
rien d’autre que des Constituantes Géopolitiques et Géospirituelles.
Ces enjeux de la réunion des conditions objectives et des conditions subjectives se sont
extrêmement complexifiés depuis la chute du mur de Berlin. En confondant volontairement la chute
du mur de Berlin à la victoire de l’Occident capitaliste, le bloc occidental c’est-à-dire les classes
dominantes de ce bloc, ont engagé la contre-révolution la plus radicale, la plus décisive et la plus
violente de l’histoire de l’Humanité : Il s’agit de modifier par le biais de la Révolution technologique
et faustienne, tout l’écosystème naturel, historique et cosmique qui a produit l’Homme en vue
de la transformation de celui-ci en quelque chose qui ne soit plus l’homme. Ce qui, entre autre,
complexifie l’affaire, est que les porteurs de cette extraordinaire entreprise, sont des humains en toute
apparence mais qui veulent faire advenir quelque chose qui ne relèverait plus de l’ordre de l’humain. Il
s’agit d’une re-création de la Création, de l’Homme. Or, un des supposés fondamentaux de cette
théorie de l’ingénierie sociale, c’est que l’Univers et l’homme n’ont pas été créés, et pourtant, nous
sommes en présence d’un processus de Re-création. Ceux qui sont derrière cette ingénierie sociale, ne
sont-ils pas Dieu tout simplement ??? Des humains qui nient toute idée de Création de l’Homme et son
écosystème naturel et global mais qui, à un stade avancé du processus de « l’évolution naturelle des
espèces », sur la base du matériau constitué par l’interaction de l’homme et de la nature, décident de
créer un surhomme. En quoi tout ceci diffère-t-il de ce qui est écrit dans la Bible : « Et Dieu dit : faisons
l’homme à notre image et selon notre ressemblance » ??? L’être humain au regard de ce qui précède estil réductible à son apparence et à tous les mécanismes de son psychosomatisme ou est-il
essentiellement un Esprit pour qui, le corps et tout ce qui va avec, n’est qu’un véhicule d’un type
particulier ; certes ??? L’Homme le vrai, n’est-il alors qu’un Esprit qui fait un avec une forme
physique ??? Dans ce cas, l’entreprise visant à le transformer en un non humain, est-elle possible sans
une neutralisation de l’Esprit qu’il est réellement ??? Si l’on part du Principe que l’Esprit qui fait
l’Homme est Universel, et donc le même chez tout Homme, et si l’on admet le Principe de l’Unité de
l’Homme, de l’espèce ; comment comprendre qu’un semblable entreprenne de transformer l’Homme
sans auparavant briser l’Unité de l’Homme et donc, l’Unité de l’Esprit humain ??? Sans rompre
auparavant avec l’Homme ???Sans ne pas être auparavant un Homme ??? Dans ce cas, qui est-il ???
Nous avons montré ci-dessus en quoi consistait la contre révolution la plus radicale de
l’histoire de l’humanité. D’après la conception matérialiste de l’histoire, la révolution est
l’aboutissement inévitable du Mouvement Historique issu de la maturation d’une contradiction
sociale. Celle de l’Occident, c’est celle qui oppose la propriété privée des moyens de production
au caractère social de la production. Pour se réconcilier avec lui-même, l’Occident (ses classes
dominantes) a décidé de la liquidation de l’élément dynamique de ses sociétés ; le prolétariat et
tout l’écosystème qui allait avec. Et c’est par le biais d’une ingénierie sociale, la plus radicale et
la plus décisive de l’histoire de l’Humanité. Cette ingénierie doit produire quelque chose qui est
la négation de l’Homme. Nous y sommes. C’est tout le complexe de la transhumanité et du Grand
Reset dont la vocation ultime, est de fabriquer un être sans Esprit libre. Si nous procédons à
l’inévitable élargissement du processus de réconciliation de l’Occident avec lui-même, à l’espèce toute
entière, inévitabilité rendue nécessaire parce que le Régime de la Propriété privée des moyens de
production domine encore (et ce, à titre désormais provisoire) les rapports socio-économiques dans
le monde ; l’homme ne peut se réconcilier avec lui-même qu’au prix de la négation de l’espèce. La
liquidation politique du prolétariat, le dépassement de l’ère industrielle dans l’économie verte,
la transition climatique, la surpuissance des marchés financiers et l’imposition des LGBT+ et ses
dérivés par la marchandisation outrancière et la géopolitisation globales et transgéniques de la
santé des peuples à travers les « soi-disante pandémies », signifient-ils autre choses ???
Nous sommes revenus à un Régime Politique de Droit Divin qui, cette fois-ci, est d’envergure
globale. Le capitalisme se dresse, nuque raide, comme étant l’horizon indépassable de l’humanité. Par
les processus de globalisation et de transnationalisation, il assure la jonction entre les externalités et
les internalités de la vie des Nations, des hommes et de l’Homme. C’est le rôle universel des réseaux
sociaux et de l’Intelligence Artificielle (IA) qui, sont marqués par l’irréversibilité de leurs processus.
Le capitalisme et son processus évolutif ont fait en sorte que son nécessaire dépassement, se fasse, s’il
doit se faire, au prix de l’anéantissement de l’espèce dans une guerre thermonucléaire ; par exemple.
Quel est le sens historique et géospirituel de la guerre en Ukraine ??? Si l’Occident doit tomber, il
tombera avec tout le Monde, l’espèce avec. Telle est l’hyper complexité de la situation mondiale et
de l’espèce. Son élucidation exige d’aller chercher loin, très loin, la Science, la Connaissance et la
Sagesse nécessaires pour vaincre cette hyper complexité ou hyper-complexification des phénomènes
mondiaux.
Notre quête révolutionnaire, celle du NMP, s’enracine dans un vieil engagement. Il date depuis
des décennies, il est plus que trentenaire. Dans la Revue « Camaroes » du 23 juillet 2011, le Président
BANDA KANI, à la demande du Directeur de Publication, avait commis un article intitulé : « La longue
marche de la Révolution kamerunaise » qui a, logiquement, été publié. Dans ledit article, il y était déjà
exposé très clairement, une articulation des enjeux camerounais avec ceux du monde et de l’espèce
dans des termes prophétiques, révolutionnaires et universels, et ce, en partant de la problématique
posée par les printemps arabes. Jeune Président du MANIDEM (Mouvement Africain pour la
Nouvelle Indépendance et la Démocratie), nous venions de réaliser la première alternance à la tête
d’un Parti Politique d’opposition au Kamerun. Quel Parti ??? Continuateur de l’œuvre originelle
upéciste, il était l’élément dynamique du paysage politique à l’époque.
Nous essayions déjà, dans ledit article, de nous approprier en les projetant dans des
perspectives nouvelles, les questions du cadre historique de la révolution Kamerunaise, du rapport de
cette révolution avec le Mouvement universel de l’histoire, de la spécificité du moteur de l’histoire
dans le contexte Kamerunais, de la relation entre la théorie de la connaissance et son applicabilité au
cadre politique Kamerunais, de la manière dont la théorie révolutionnaire pouvait éclairer la situation
Kamerunaise et lui donner du sens révolutionnaire, et à partir d’un tel investissement, récapituler les
trajectoires politiques que le pays a empruntées et prévoir leurs évolutions. Quand nous faisons le
constat lucide et sincère que les différents Congrès du NMP ne font qu’accomplir les prévisions de cet
article, nous mesurons alors non seulement le chemin parcouru, mais aussi et surtout la GRACE
DIVINE qui n’a cessé de nous encadrer et de nous accompagner depuis ce moment passé jusqu’à
l’instant présent où nous rédigeons ce texte.
Le processus révolutionnaire universel a muri et a atteint sa phase décisive. Le développement
historique des forces productives, en rapport avec la dialectique de ses aspects infrastructurels et
superstructurels, a, à ce stade-ci, dégagé un centre dynamique de par l’antagonisme des blocs de
puissances globales qui le constituent. A ce centre, correspond une périphérie, elle-même dynamique
du fait que ses composantes nationales, ont le choix de s’aligner sur un des blocs, choisir de s’aligner
sur tous les blocs à la fois, ou choisir de ne pas s’aligner du tout, indépendamment des conséquences
à terme du choix opéré. Nous avons vu que l’affrontement (potentiellement) inéluctable des
puissances globales peut aboutir à un anéantissement de l’espèce. Les possibilités de choix historiques
qui s’offrent, provisoirement, aux Nations de la Périphérie, ne signifieraient pas grand-chose
historiquement parlant si, ces Nations ne tendent pas leurs efforts vers le dépassement du Droit
Universel des Puissances (ce qu’on appelle Droit International) en vue de la Construction de la
Civilisation de l’Universel, ce qui suppose que toutes les Nations se donnent la main. En théorie, c’est
très possible puisqu’il suffit de l’écrire. Mais en réalité, de gigantesques obstacles globaux s’opposent
à l’avènement d’un Ordre Mondial basé sur une Réelle Universalité. Par obstacles globaux, il faut
comprendre le choc causé par l’antagonisme du Monde Multipolaire et du bloc occidental qui,
chacun, respectivement, est travaillé par des contradictions qui, internes à ces blocs, sont en principe
non antagonistes mais qui peuvent devenir très antagonistes à tout moment. Nous sommes en
présence d’un équilibre inédit des rapports de forces internationaux qui, paradoxalement, rend
possible l’égalité réelle des Nations puisque les Puissances globales se neutralisent stratégiquement.
Cet équilibre ne règle pas la question de l’irrationalité de la Puissance devenue globale, en elle-même.
La Puissance militaire est faite pour en principe dissuader, et pas pour être utilisée parce qu’elle est
porteuse de destruction générale. Les processus militaro-technologiques qui conduisent à
l’accumulation de la Puissance, en dehors des intérêts financiers qui en sont le moteur, partent du
principe que pour sauver la civilisation humaine, il faut être en mesure de détruire une bonne partie
de celle-ci par des moyens militaires. C’était vrai jusqu’à une époque, celle où l’équilibre de la terreur
pouvait constituer une frontière rationnelle qu’aucun dirigeant ne voulait franchir. Ce n’est plus le cas
aujourd’hui. Les buts civilisationnels que les Puissances globales se donnent ou sont contraintes de
s’imposer du fait des processus objectifs (que ce soit au plan géopolitique ou au plan économique) qui
se déroulent au niveau global, conduisent à un choc des puissances dont la résolution implique
désormais la possibilité d’un anéantissement de l’espèce humaine. C’est en cela que la Puissance est
irrationnelle. Si elle l’est, alors le risque d’une escalade à l’échelle globale existe et existera toujours. Il
y’a des enjeux mondiaux et géopolitiques qui peuvent à tout moment, aggraver et accélérer à l’extrême,
cette irrationalité : ceux liés à la démographie, à l’eau, à l’écologie, aux technologies et à l’Intelligence
Artificielle. La neutralisation du risque stratégique, du péril stratégique global, ne peut venir, ni des
Puissances globales, ni d’un « Sud Global » qui se résout au pragmatisme diplomatique et géopolitique.
Il faut donc donner un sens de niveau global, à la grande aventure humaine constituée par l’avènement
d’un Monde Multipolaire, qui soit autre chose que les objectifs que les partisans et les acteurs majeurs
de ce processus global, lui fixent. Que les choses soient claires : la défense et la promotion d’un
Monde Multipolaire sont pour les Panafricanistes, un objectif en même temps, une stratégie
mais, ne peuvent pas constituer pour les Panafricanistes sérieux et conséquents, l’Horizon
Stratégique Indépassable. Pour qu’on se comprenne mieux, l’Ukraine est un enjeu global qui
engage toutes les Nations et les Panafricanistes ne peuvent que soutenir la Fédération de Russie
et c’est fait. C’est une convergence stratégique évidente mais, c’est aussi avant tout, un enjeu
russe, européen et américain. L’enjeu de Taiwan est global et engage toutes les Nations. Les
Panafricanistes doivent soutenir la République Populaire de Chine. Mais, Taiwan est surtout une
affaire chinoise et asiatique. Nous avons pour preuve que, l’enjeu des Grands lacs avec des
millions de morts déjà recensés, n’intéresse pas la Fédération de Russie autant que l’Ukraine l’a
intéressée, n’intéresse pas les chinois autant que Taiwan l’intéresse. Et, c’est dans l’Ordre des
choses.
L’initiative décisive aux plans géopolitique, géostratégique et diplomatique, a été prise par la
Fédération de Russie en lançant l’Opération Militaire Spéciale en Ukraine pour la démilitariser et la
dénazifier. L’initiative décisive aux mêmes plans, à propos de Taiwan, viendra de la République
Populaire de Chine. Seulement, les bouleversements géopolitiques provoqués par l’Opération
Militaire Spéciale en Ukraine, sont avantageux au niveaux géopolitique, géostratégique et
géoéconomique pour l’Afrique et les africains. Ceci a donc créé les conditions d’une convergence
géopolitique et géostratégique de fait, entre l’Afrique et la Fédération de Russie. Ce qui ne pouvait pas
échapper aux Panafricanistes, Précurseurs d’un Monde Multipolaire. Tout ce que nous venons de
développer, ne peut aucunement signifier une remise en cause de nos positions connues et publiques
sur la Fédération de Russie. Qui d’autres en dehors de nous, que personne ne peut accuser de
russophobie, pouvait rappeler ces positions, qui d’ailleurs, relèvent de l’évidence ???
Ce qui est enjeu ici, c’est la capacité d’initiative stratégique de l’Afrique. L’enjeu du
Panafricanisme au 21ième siècle, entre autres, c’est de doter le continent d’une capacité stratégique.
Ce travail est lancé, est bien entamé, il faut consolider la lancée au quotidien, la soutenir et la propulser
au niveau le plus approprié.
Dans le cadre de la négociation d’un tournant stratégique que le monde confronte, nos alliés
naturels sont la Fédération de Russie et la République Populaire de Chine. La convergence d’intérêts
géopolitiques et géostratégiques entre la République Populaire de Chine et la Fédération de Russie ne
signifie pas que les intérêts de la Russie et ceux de la Chine, sont des intérêts africains. Les intérêts
africains sont spécifiques. Ils doivent être promus et défendus dans le cadre d’un Agenda Géopolitique
et Géostratégique africain. C’est au Panafricanisme que revient la Responsabilité de formuler cet
Agenda. C’est le sens, entre autres, de la Lutte Panafricaniste depuis 14 ans. L’intérêt de l’Afrique
dépasse donc la frontière de la Multipolarité et du polycentrisme pour se prolonger dans la profondeur
de ce que nous appelons un cadre Méta-stratégique. Mais la transition par le Monde Multipolaire,
Polycentrique est nécessaire, incontournable. Notre Horizon Stratégique, c’est la Méta-stratégie.
C’est à partir de cette Hauteur géostratégique, que nous affrontons et anticipons les risques globaux.
C’est cette Vision Stratégique qui se concrétise dans l’Idée d’un Etat Global Panafricaniste d’Afrique
Noire. Celui-ci, à l’instar de l’Etat de l’Egypte Antique, est appelé à jouer un rôle civilisateur global. Il
sera un peu comme l’Etat d’Israël débarrassé de son écosystème sioniste et talmudiste. L’enjeu ici n’est
pas celui d’un « Etat élu », ou d’un « peuple élu » au sens où ces notions ont été galvaudées jusqu’ici.
Mais, d’un Véritable « Nouvel Israël », c’est-à-dire un Etat dont l’émergence ne sera pas l’œuvre ou la
résultante d’arrangements géopolitiques parrainés par les puissances, d’une révolution de couleur ; de
l’action d’une puissance impérialiste ; d’une mobilisation populaire sur une base populiste à visée
électoraliste. C’est un Etat dont l’émergence est l’œuvre directe de Dieu, le Père Universel de tous. Cet
Etat vient porter au pinacle, le Renouveau Panafricaniste, le Panafricanisme, en tant que
Conscience en acte de la Mission Universelle du peuple noir. L’émergence de cet Etat vient éclairer
d’une Lumière particulière, l’œuvre panafricaniste entamée par l’AES (Alliance des Etats du Sahel),
par la République Centrafricaine sous le Leadership Du Président Faustin Archange TOUADERA, au
Tchad, au Cameroun pour ne citer que ceux-là. L’émergence de cet Etat vient apporter au Monde, une
Véritable Parole d’Universalité indispensable à la construction de la Civilisation de l’Universel.
I.3. Le négro-africain est-il un homme à part ou un homme
comme les autres, un Homme à part entière ???
Les esclavages qu’il a subis, la colonisation et le néocolonialisme qui se sont abattus sur lui, la
continuité de ces systèmes au niveau paroxysmique par les processus de Mondialisation et de
globalisation, la violence du frère africain sur l’africain, la longue lignée de traitres qui n’a jamais cessé
de structurer la félonie historique de millions d’africains qui n’ont jamais cessé de travailler en toute
conscience contre l’Afrique ; tous ces éléments conjugués poussent à affirmer une spécificité de
l’homme africain qui soit de nature à poser qu’il serait un homme à part.
Parlant d’un homme à part, il s’agirait d’un homme qui s’est séparé des autres pour diverses
raisons ; qui diffère des autres hommes pour diverses raisons ; qui se retrouve, pour plusieurs raisons,
dans une situation qui fait de lui, une exception, qui amène à l’excepter parmi les hommes. Faire de
l’homme africain, du négro-africain, du négro-humain ; un homme à part, ouvre deux (02) perspectives
à une telle opération : 1) une perspective d’infériorisation et/ou de négation de son Humanité, 2) une
perspective de supériorisation au détriment (objectivement ou pas) des autres. Pour ce qui concerne
la première perspective, c’est toute l’histoire de l’homme africain. De ce fait, il est un homme à part, du
fait des autres hommes et non de sa propre initiative. Contre tous les systèmes de négation de son
Humanité, contre son infériorisation, l’Africain n’a jamais cessé d’affirmer, de défendre, de présenter
et de démontrer son Humanité. Si l’on se place du point de vue de la seconde perspective, l’on dira
assurément que, à cause des malheurs qu’il a endurés du fait des autres hommes, l’Africain est tiraillé
entre un complexe ou un syndrome de supériorité et en même temps, d’abrutissement pour ne pas dire
d’infériorité. Abruti et infériorisé, l’Africain l’a été et l’est encore. C’est la Vérité qui ressort des
manières par lesquelles on a justifié les violences qu’on lui a infligées et des façons par lesquels, il a
réagi et réagi encore face à ces drames. Supérieur, l’Africain l’est pour avoir survécu à toutes ces
tragédies. C’est par des voies extraordinaires que l’Africain a surmonté et surmonte encore les
tragédies auxquelles il ne cesse d’être confronté. Ce caractère supérieur est trahi cependant, par la
violence structurée du frère sur le frère même si cet argument ne peut être utilisé pour justifier ce que
les autres hommes ont fait et continuent de faire à l’homme africain. Tout comme, on ne peut mettre
sur une même balance, les tragédies que d’autres ont structuré et imposé à l’homme africain et la
violence que l’africain a exercé et continue d’exercer sur lui-même. Tous les peuples ont connu la
violence structurée ou pas qu’une partie du peuple inflige à l’autre partie de ce même peuple. Ce n’est
pas une exclusivité africaine, ce n’est pas la marque de l’Afrique. On ne peut donc pas justifier
l’infériorisation d’un peuple par un autre par ce fait là.
L’Africain est donc travaillé, traversé par deux (02) tendances intérieures : celle de la
supériorité et celle de l’infériorité. C’est un Homme traumatisé par et à cause de ce tiraillement
psychosomatique. Il faut qu’il en sorte en retrouvant son Unité.
Homme à part (mis à part), l’Africain l’a été et l’est encore. Il a été regardé et est encore regardé,
d’une façon pour le moins étrange par les autres, par les non africains. Les autres ont considéré et
considèrent encore de nos jours, qu’il est à cheval entre l’Humanité et l’animalité. L’actualité de la
situation du négro-africain dans presque toutes les parties du Monde, le prouve s’il le fallait. Homme
à part, il l’est quand on voit les défis qu’il doit relever dans le Monde. Ce caractère « à part » de l’Homme
africain, rend complexe, l’entreprise de reconstruction de l’Unité de l’Homme Africain. Il ne réussira
cette entreprise que s’il fait le pari de rester cet Homme à part entière qu’il n’aurait jamais cessé
d’être, s’il n’avait subi et continue de subir, tout ce qui lui est arrivé et continue de lui arriver,
de la part des non africains et des africains eux-mêmes.
Si l’Africain n’est pas un Homme à part entière, qui l’est donc ??? Ceux qui prétendent avoir le
monopole de l’entièreté de l’Homme, qu’ont-ils fait que l’Africain n’a pas fait ??? Tous les défauts que
l’on prête aux africains, quel est le peuple qui ne les a pas, sauf si c’est sous le coup de l’ignorance que
l’on vocifère de telles accusations ??? Il n’existe pas de peuple parfait sur la Terre. Tous les peuples
consistent en un équilibre de défauts et de qualités et donc, tous les peuples se valent. Qu’à un
moment, les défauts priment sur les qualités, et vice-versa, cela va de soi en fonction du contexte sociohistorique. Que les peuples aient aussi des traits civilisationnels caractéristiques qui, les marquent sur
la durée, cela est un fait confirmé par l’histoire et l’anthropologie. Ces traits caractéristiques peuvent
structurer, servir de matrice à un équilibre de défauts et de qualités sur un temps, lui aussi long ; ça
aussi, c’est vérifiable et c’est vérifié. Peut-on alors, sur cette base unique, établir une échelle de
supériorité ou d’infériorité entre les peuples ??? Bien évidemment que NON. Les peuples se
rencontrent, se brassent, s’enrichissent mutuellement à tous points de vue, peu importe les conditions
qui prévalent à ces rencontres. Les brassages, les enrichissements mutuels, les transferts, les emprunts
mutuels, survivent aux tragédies que l’histoire engendre. Il faut souhaiter que l’Humanité tire profit
de ces brassages et autres enrichissement mutuels pour vaincre la tragédie. En attendant ; la diversité
des civilisations, des parcours historiques, les différences culturelles, les différentes manières par
lesquelles les peuples réagissent face aux tragédies de l’histoire, autorisent-ils une démarche visant à
essentialiser les peuples, à dresser les murailles de Chine entre les peuples ??? C’est la question de la
dialectique de la spécificité culturelle et civilisationnelle et de l’Unité de l’espèce. Autrement dit, entre
la Culture, la Civilisation d’une part, et l’Unité de l’espèce d’autre part, qui vient le premier, qui
conditionne l’autre ??? Il se peut que la réponse à ces questions ne soit pas seulement d’ordre
philosophique mais aussi d’ordre historique. Il se peut alors que les périls naturels et historiques vécus
en partage, les défis de la Nature que l’on relève ensemble, etc… stimulent davantage la réflexion
philosophique, le dépassement des barrières culturelles et civilisationnelles vers la conscience de
l’Unité de l’espèce. Que dire du développement du travail, du perfectionnement de l’outil, bref, du
développement des structures économiques qui bouleversent les rapports sociaux, accélèrent la
supplantation des liens raciaux, culturels, sanguins, par les liens sociaux et civils plus rationnels ; ce
qui dévoilent davantage l’Unité de l’espèce.
Pour revenir à la question posée au paragraphe précédent, l’africain réalisera-t-il son Unité en
se cantonnant à la sphère de sa spécificité raciale, culturelle ou civilisationnelle ??? Autrement dit, en
faisant sécession avec l’Humanité, avec l’espèce ; ou va-t-il assumer totalement le fait qu’il est Homme
à part entière avec tout ce que cela comporte comme responsabilité devant les périls qui accablent
l’espèce ??? Périls après périls, périls sur périls, défis contre défis, défis sur défis, les hommes, les
peuples ont développé une intelligence des périls, des menaces qui ont pesé sur eux. Que ce soit en
tant que horde, clan, ethnie, Nation ; les peuples ont toujours développé une extraordinaire capacité
d’adaptation face aux enjeux de survie que les périls mettaient au-devant d’eux. C’est ainsi qu’ils se
sont défaits de l’étroitesse des liens de sang et de la race pour embrasser l’Universalité de la Condition
Humaine. C’est en cela que la tragédie peut avoir un rôle civilisateur. Les périls, les défis, les
menaces qui ont pesé et continue de peser sur l’Homme, qui ont structuré son devenir le long de son
évolution, depuis les temps les plus primitifs jusqu’aux temps contemporains actuels, n’ont eu de cesse
de favoriser son élévation certes dans la douleur et la souffrance les plus horribles; de l’instinct de race
jusqu’à la rationalité philosophique. Ce qui lui a permis de penser la tragédie, la souffrance et l’iniquité
de l’histoire. Mais surtout, de connaitre les lois qui gouvernent ces phénomènes. Ces développements
qui précèdent peuvent paraitre abstraits puisqu’ils postuleraient un homme abstrait. L’homme
concret et réel ne peut pas s’émanciper des lois de la race ; l’Universalité de l’homme, l’Unité de l’espèce
ne signifient pas grand-chose devant le racisme ambiant ; devant l’inégalité d’accès des Nations au
développement et à la puissance. Dans un Monde où, la prospérité, la gloire, le développement, la
sécurité, le respect sont l’apanage de certains peuples au détriment du reste des autres peuples, mais
surtout de l’Afrique ; évoquer l’Universalité de l’homme, l’Unité de l’espèce comme pouvant fournir la
base éthique et morale de l’affirmation de la place de l’Homme africain dans le Monde, relève de la
naïveté la plus criminelle. Les véritables lois du monde sont celles de la guerre des races, de la barbarie
économique, de la cruauté géopolitique, du choc des civilisations, d’une jungle universelle, etc… C’est
dans la sécurité qu’offre la race, l’authenticité identitaire et civilisationnelle ; c’est dans le séparatisme
racial civilisationnel, afrocentriste et kémite, dans la clarification civilisationnelle que l’homme
africain peut et doit se retrouver pour réaliser une authentique renaissance qui soit à la hauteur du
déni d’Humanité dont il a été victime. L’africain ne peut pas être Universel s’il ne s’assume pas comme
nègre. C’est en tant que tel qu’il peut embrasser l’Universalité pour son propre compte. Cette Vision
de l’homme africain et de son rapport au Monde, est en partie fondée. Mais, le nègre était déjà dans la
sécurité de la race et des réalisations historiques liées à elle lorsque les tragédies ont frappé à sa porte.
La suite, nous la connaissons. Décrire le Monde tel que fait ci-dessus, signifie qu’il n’est donc pas
possible d’y vivre l’authenticité identitaire et civilisationnelle puisque c’est un Monde extrêmement
violent. Les plus forts mangeant les plus faibles, l’Afrique n’a pas les moyens militaires de soutenir la
guerre des races, elle court le risque d’une disparition pure et simple. L’authenticité identitaire et
civilisationnelle supposant un séparatisme racial pouvant isoler l’Afrique et les africains du reste du
Monde afin de pratiquer l’afrocentrisme et le kémitisme, comment réalisera-t-on ce séparatisme alors
que le Monde ne peut pas se passer des richesses matérielles et humaines de l’Afrique ??? Pour
s’imposer dans un Monde de brutes, l’Afrique doit développer une violence qui soit supérieure aux
autres violences. Les conditions du développement d’une telle violence ne sont pas possibles
actuellement si l’on reste dans la perspective de la guerre des races, de la guerre entre les peuples,
puisque ceux-ci, en toute conséquence, n’ont rien en commun.
De manière plus précise, une guerre en vue de la restauration de l’authenticité identitaire et
civilisationnelle dans les conditions actuelles, signifierait automatiquement une guerre civile
exterminatrice opposant les africains aux africains à l’échelle du continent. Celui-ci ne s’en remettra
pas. Pour finir, si le Monde n’était qu’une jungle, il s’en suivrait que l’Afrique et les africains, du fait de
leur nanisme géopolitique et géomilitaire, auraient simplement été « mangés » par les plus forts et
donc, auraient disparus. Si l’on considère que l’africain est effectivement un Homme à part, à cause de
sa richesse génétique exceptionnelle, de sa précieuse mélanine et de sa prodigieuse force de travail qui,
a manqué aux malheureux amérindiens et aux blancs déclassés socialement alors que commençait le
cycle de l’esclavage aux Amériques, si l’on ne considère que ces caractères distinctifs, alors on conforte
cette thèse raciste qui affirme que le nègre n’a ni raison, ni âme, ni esprit : tout ce qui fait l’Homme. Il
serait donc un animal particulier. L’histoire négro-africaine dément ces thèses. Tout ce que l’Humain
peut faire, le négro-africain l’a fait et le fait encore. Et ce, en Bien comme en mal. Tout ce que la Raison
Humaine peut faire, le négro-africain l’a fait et le fait encore. Et ce, en Bien comme en mal. Tout ce que
l’Esprit Humain peut faire, le négro-africain l’a fait et le fait encore. Et ce, en Bien comme en mal. Même
ses pires ennemis l’ont reconnu à leurs corps défendant, mais ils n’avaient pas le choix. L’Africain, le
Négro-Africain, est un Homme, c’est banal et trivial de le rappeler. Mais, il est Homme à part et
Homme à part entière. C’est pourquoi, il est l’Homme vraiment Universel : 1) il est l’ancêtre
commun à toute l’Humanité, 2) la planète Terre est son village, 3) il est le Premier à y avoir
sacrifié, 4) il est le grenier génétique de l’Humanité, 5) l’accumulation primitive du Capital à
l’échelle de l’Humanité, on la doit, en grande partie, à sa force de travail, 6)la femme noire est la
mère de l’Humanité, 7) sa terre, son sous-sol et ses populations ont constitué et constituent
encore la base matérielle du développement économique de l’Occident. De ce point de vue,
l’histoire de l’Humanité dans la diversité des races qui la constituent, est en partie, la continuité de
l’œuvre historique du négro-africain. Ce n’est que par l’Universalité et dans l’Universalité de sa
destinée que le négro-africain peut et doit assumer les grandes responsabilités universelles qui
l’attendent. La Mission historique et Universelle du peuple négro-africain, c’est évidemment de
préserver l’espèce Humaine. Prendre la revanche sur l’histoire, pour le négro-africain, c’est
sauvegarder l’espèce Humaine. L’Africain est et sera Universel ou il n’est pas et ne sera pas. Qui
menace l’espèce ??? Ce sont ceux qui l’ont (Africain) esclavagisé, colonisé, néocolonisé, qui ont engagé
sa recolonisation globale et finale qui elle, passe par la négation de l’espèce humaine. Ceux-là
constituent la supra-race, produit de toutes les races, qui ont atteint le stade suprême de leur
évolution. N’oublions jamais que le négro-africain est un maillon essentiel de l’entreprise de
liquidation de l’espèce humaine et donc du négro-africain. Il est au cœur du complot. Ce n’est
qu’en s’universalisant en conscience et en vérité, que le négro-africain viendra à bout de la traitrise du
frère de race. Ce n’est qu’en universalisant ici et maintenant, dans le langage et la Pensée de notre
époque, tout son patrimoine historique et civilisationnel, qu’il ne se contentera pas d’une délectation
sur le passé, son passé, d’une illusoire répétition de ce qui a été déjà fait par les ancêtres tant évoqués
mais, qu’il réalisera l’impensable, l’inimaginable, qu’il fera plus et mieux que ce que ces ancêtres
glorifiés, ont fait.
II. PERSPECTIVES GEOSPIRITUELLES
Au début de notre texte, parlant du travail spécifique qui se fait au NMP, c’est-à-dire le travail
géospirituel, nous disions que ses différentes articulations ne pouvaient pas être développées dans le
cadre de cet exposé. Cela peut se comprendre et même aller de soi. Mais comme la géospiritualité est
le cœur de notre démarche, celle du NMP, nous ne pouvons pas faire un pas sans notre Géospiritualité.
A ce propos, nous n’inventons pas le fil à couper le beurre. Les hommes, les groupes dirigeants ont
toujours été confrontés à la nécessité de dépasser le cadre étroit des religions pour faire face aux défis
que celles-ci n’étaient plus en mesure de relever, pour lesquels les religions n’avaient aucune solution,
devant lesquelles les religions étaient impuissantes. Il arrive que les « vérités éternelles » prétendument
détenues par les religions, ne soient plus en mesure d’éclairer le présent et l’avenir ; que les
phénomènes sociétaux et sociaux échappent au contrôle des religions, que celles-ci ne puissent plus
tenir la dragée haute face à ces évolutions, bref, qu’il appert un réel divorce entre les énoncés religieux
et la pratique des adeptes et des clergés, entre l’esprit et la lettre des religions ; que les religions
deviennent un véritable opium populaire au lieu d’être une force d’élévation du peuple ; qu’elles soient
dans la pratique, des forces abrutissantes ; qu’elles deviennent impuissantes devant la décadence
sociale et les manœuvres de « l’ennemi » qui avance à grands bonds dans son œuvre de destruction de
l’Humanité ; alors une grande époque d’Initiative Géospirituelle s’ouvre. La Géospiritualité quitte
l’arrière-plan pour remonter au premier-plan. Autrement dit, les élites, les avant-gardes, les groupes
dirigeants sont placés devant la nécessité de pratiquer, d’expérimenter les « Vérités Divines
Eternelles » sous une modalité qui dépasse les cadres religieux. Il est alors question de Vivre DIEU
sans intermédiaire, d’établir une Relation Directe avec DIEU. Soit DIEU est Vrai et Réel ou il ne l’est
pas alors, on le congédie. Il est évident que c’est sous la menace d’un péril grave, que l’on est poussé
vers de telles aspirations, vers de telles exigences. Chacun peut, si l’on est au fait des mécanismes des
religions, des intérêts qu’elles portent et des enjeux qu’elles nourrissent et charrient, mesurer les
risques et les périls qu’encourent tous ceux et celles qui veulent pratiquer leur Foi sans intermédiaire,
directement avec le Vrai DIEU. Les Armes de la Géospiritualité sont purement spirituelles. La
Géospiritualité ‘’est’’. On la voit par ses œuvres, ses accomplissements (maléfiques ou bénéfiques). La
Géospiritualité ne peut être l’ennemi des religions. Elle connait ce qui la lie aux religions et ce qu’elle
leur doit, elle est au fait de ce que les forces destructrices et cachées des religions, sont à mesure, sont
en capacité (quand elles sont dos au mur, quand ses forces positives sont dominées par ses éléments
destructeurs) de produire, de déclencher comme horreurs. Pour autant, la Géospiritualité ne se
soumet jamais aux religions, à la religion, qu’elles soient modernes ou traditionnelles. La
Géospiritualité est profondément laïque et ne se livre à aucun prosélytisme, ne cherche pas les adeptes.
La Géospiritualité ne peut pas s’attacher à une religion, ni à une tradition. Elle est connectée
directement (quelle audace !!!) au Père Universel de Tous. Elle n’a pas de temple, ni de clergé. Son
Temple, c’est l’intériorité de l’Homme. La frontière de la Géospiritualité est celle qui sépare DIEU, du
diable. Ce sont des frontières spirituelles et non physiques. La Géospiritualité ne nie pas les frontières
et les lois physiques mais les dépasse dans les frontières et les lois spirituelles. En Afrique, les débats
religieux battent leur plein, ils ont pris la forme d’une véritable guérilla. Les kémites et les
afrocentristes ont érigé un tribunal historique à partir duquel, ils jugent de l’authenticité de toutes les
religions qui ont pignon sur rue en Afrique. Un mur de séparation a été dressé entre la religion kamite
et les autres religions, qualifiées, classées et traitées comme étant des religions étrangères (par les
adeptes kamites évidemment). Ces dernières, de ce fait, devraient être expulsées de chaque africain
non seulement, mais aussi, de l’Afrique. En dehors des kamites qui revendiquent la religion africaine
et qui, de ce fait, ont opéré leur désaliénation religieuse, les autres africains sont disqualifiés quant à
leur capacité à mener un quelconque combat de libération de l’Afrique puisqu’ils sont frappés d’une
tare malédictionnelle ; ils sont adeptes d’une religion étrangère. La contradiction principale des
sociétés africaines serait donc d’essence religieuse et non politico-historique.
Le NMP et son Président National ont été (et continuent de l’être) victimes d’une violente
campagne de dénigrement du fait que le Président National et le Parti,seraient d’obédience chrétienne
et donc inaptes à lutter en faveur de la libération de l’Afrique. Nous sommes donc une cible (logique
et justifiée) pour les éléments issus de la mouvance kémite et/ou afrocentriste. Face à l’acte de ciblage
du NMP et de son Président National, face au dénigrement dont nous avons été l’objet, nous avons
toujours opposé l’incontestabilité de nos faits d’armes, l’indiscutabilité de nos états de service
(modestement élogieux) en faveur de la lutte de libération de l’Afrique. Nous avons toujours affirmé
haut et fort que nous n’appartenons à aucune obédience religieuse, ésotérique et/ou traditionnelle
mais, cela n’est manifestement pas suffisant pour arrêter nos frères kémites dans leur perspective de
ciblage. A la demande d’explication sur le fait du comment est-ce qu’une personnalité aliénée comme
le prétendent les kémites et/ou les afrocentristes pour ce qui concerne le Président National du NMP
M. BANDA KANI, porte si haut le flambeau du Panafricanisme, ait été capable de déblayer le chemin
qui a permis à ces courants idéologiques de sortir de la clandestinité dans laquelle ils étaient confinés
sur le continent ??? Nos ‘’amis’’ restent étrangement silencieux, faisant preuve d’un mutisme de
cimetière. Nous autres, ne sommes pas ‘’naïfs’’. Nous savons où se situe le problème. La ‘’haine du frère
à l’égard du frère’’ a des ressorts dont la profondeur dépasse de loin le cadre de la rationalité, et comme
nous sommes experts dans l’art de positiver la haine, nous sommes très à l’aise avec celle-ci.
Une fois cela dit, qu’est-ce que l’aliénation ??? Où commence-t-elle et où s’arrête-telle ???
L’aliénation est-elle fondamentalement d’essence religieuse ou d’essence sociale ??? Jusqu’à quel
niveau, l’appartenance à une religion dite étrangère, peut impacter le niveau d’engagement patriotique
et civilisationnel d’un africain ??? Un africain qui est l’adepte d’une religion dite étrangère, lorsqu’il
s’engage dans le combat de libération du continent, ne soumet-il pas sa Foi à l’épreuve de l’histoire, de
son histoire particulière et de ce fait, met en demeure sa Foi de lui démontrer sa validité en rapport
avec son engagement ??? Qui peut prévoir, une fois pour toutes, ce qui en sortira ??? L’historiographie
moderne, l’anthropologie, l’étude comparée des religions, les avancées de la discipline des études
interculturelles sont unanimes pour confirmer le fait que les « religions révélées » sont ‘’d’origine
africaine’’ pour l’essentiel de leurs principes et concepts. Leur occidentalité, pour parler ainsi et
exclusivement de ça, relève de la falsification, du plagiat ou de l’instrumentalisation. D’une certaine
manière, ces religions continuent l’expérience religieuse originelle de l’Afrique. Les populations
africaines ne vivent pas ces religions dites étrangères sous le prisme de la passivité. Elles s’approprient
ces religions et les soumettent à un rite de syncrétisme dont elles sont seules à avoir le secret, en
fonction de leurs besoins. Et puis, comment expliquer la discrimination par laquelle les kémites et les
afrocentristes procèdent pour ne pas soumettre la science, la technologie, la philosophie, la science
politique, l’économie, le sport, etc… au procès de l’origine étrangère supposée de celles-ci avec la même
virulence que lorsqu’il s’agit de la religion ??? On peut bien distinguer le contenu cosmogonique,
téléologique et ontologique d’une religion ; de la pratique, des usages politiques et géopolitiques que
des groupes d’adeptes, d’élites ou d’intérêts se réclamant de ladite religion, en font. Ce qui permet
d’apprécier ladite religion du point de vue de son contenu, de son essence. Depuis que le monde est
monde, il n’est pas de religion qui n’ait pas son côté sombre, son lot de déviances et son nombre de
déviants. Aucune religion n’échappe à la Loi de la dialectique de ses contraires qu’elle contient en ellemême. Nous voulons par-là, dire que chaque religion contient en elle-même, ce qu’elle est et son
contraire. La lutte des contraires qu’elle porte nécessairement, fait que toute religion est capable du
meilleur comme du pire. Les kémites et les afrocentristes sont si engagés dans leur croisade qu’ils en
viennent à oublier que la religion africaine malgré ses nuances sophistiquées, la richesse de la sa
structure, n’est qu’une religion. Quelque chose qui nait, grandit, évolue et meurt. Lorsque l’écosystème
géographique, racial, politique, économique, culturel et social qui a engendré et conditionné les heures
de gloire d’une religion disparait ou change, celle-ci régresse, se sclérose, s’ossifie et se fossilise. Elle
devient folklorique et brille par son impuissance à relever les défis de l’histoire jusqu’à ce qu’elle soit
redynamisée par une nouvelle impulsion spirituelle et historique. L’on parle de la grande et
extraordinaire résilience de la religion africaine dans ses facettes multiples. Sans elle, le continent
n’aurait pas survécu. Soit ; mais il faut se méfier de telles affirmations. Elles brillent par leur simplisme
et constituent un passe-partout. La religion n’existe pas en elle-même. Elle vaut ce que les hommes en
font. La résilience de la religion africaine comme base exclusive de la survie du continent est
inséparable de la prise en compte de la capacité de ses adeptes à faire d’elle, le levier de la résistance et
le facteur essentiel de la survie. Sinon, les tragédies n’auraient pas frappé le continent alors que la
religion était encore si vivante, si authentique, si pure des intrusions étrangères. Sinon, il n’y aurait
pas de lignée ininterrompue de traitres qui, pour la plupart, pratiquent la religion africaine ou ce qui
reste d’elle. Sinon, l’on n’assisterait pas à la continuité des catastrophes et des tragédies sous les formes
nouvelles qu’elles revêtent. Quelle est la différence entre résister ou végéter ??? A confondre les deux,
on peut célébrer tout et n’importe quoi. Une fois que nous l’avons dit, loin de nous l’idée de ne pas
reconnaitre la valeur des trésors de la religion africaine et ses multiples visages. Les kémites et les
afrocentristes affirment qu’à chaque peuple correspond une religion, un DIEU et les cultures et
traditions qui en découlent. La frontière de la religion se confond donc, avec celle de la race. Dans ces
conditions, il n’y aurait donc pas de religion universelle et donc pas de DIEU UNIVERSEL. La Vérité
est celle-ci que, depuis la nuit des temps, les peuples ne cessent de se brasser, de fusionner par des
voies tragiques ou pacifiques pour arriver à ce point où, l’espèce a déclassé la race. Les peuples ont
donc leurs dieux et tiennent à les garder. C’est leur droit absolument. Mais, le déclassement de la race
par l’espèce et les graves périls qui menacent l’espèce, obligent l’homme, les peuples à se lancer dans
la quête réelle et consciente du DIEU UNIVERSEL, PERE DE TOUS, CREATEUR DU CIEL ET DE
LA TERRE. Il nous faut redécouvrir les arcanes du véritable monothéisme Divin. Il ne s’agit ni d’un
monothéisme bricolé de toutes pièces, ni d’un monothéisme religieux de type impérialiste et violent.
Il s’agit d’un monothéisme qui a pour objet et enjeu, l’espèce, son sort et son devenir ; qui soit capable
de nous donner les moyens de venir à bout des périls qui pèsent sur nous.
On ne peut pas faire de l’Africain, un homme essentiellement religieux. Dans ce siècle débutant
où la religion sera un choix et pas une obligation, il faut rappeler que depuis la nuit des temps,
l’Africain n’a pas été qu’un religieux, qu’un créateur de religions, de dieux. Il a été et est, un Maître de
la Philosophie, des Mathématiques, de la Science en général, un Maître de la Logique. Il n’est pas
soumis aveuglément à la religion et à ses dieux. Il a le choix entre croire et ne pas croire ; il peut
congédier les dieux ou les garder. Mais, il ne peut pas assister à la mort programmée de l’espèce donc,
de sa propre mort, entouré de ses religions et de ses dieux incapables de neutraliser les dieux de ce
siècle : ceux de l’argent, de la cupidité, du scientisme et de sa dérive faustienne, de la technologie antihumaine, du Grand Reset, de la transition climatique soi-disant, des LGBT+ et ses dérivés, de
l’Intelligence Artificielle à visée eugéniste, etc… Face à toutes les menaces qui pèsent sur l’humanité en
ce début de 21ième siècle, le NMP propose le Panafricanisme comme le moyen de contrecarrer le projet
ennemi et d’écarter les périls. Le Panafricanisme que prône le NMP, a pour matrice, la Géospiritualité.
Il faut éviter toutes les formes de guerre de religions. Dans les conditions actuelles et bien que, nous
soyons conscients des instrumentalisations géopolitiques dont font l’objet, les religions dites
étrangères, il faut conserver le principe selon lequel, la religion est une affaire personnelle. La
Géospiritualité a pour pierre angulaire le Principe de la Parole Créatrice et Libératrice. Au
Commencement était la Parole. La Parole qui crée (et qui a créé), la Parole créatrice n’a pas besoin
(et n’a pas eu besoin) des religions, des armes de guerre, de la force, de la violence, d’Institutions
quelconques, d’aucune tradition pour faire advenir le Ciel et la Terre, pour créer l’Homme et
assurer l’avènement de l’espèce. Lorsque toutes les Institutions y compris l’homme sont perverties
de l’intérieur, il faut remonter à la source de la géospiritualité pour trouver les ressources et les ressorts
de leur régénération. Pédagogie de la Parole, inspirée par et de la Parole, la Géospiritualité crée les
conditions pour que le Verbe se fasse chair. Une fois que celles-ci sont réunies, le changement
qualitatif tant souhaité est là. « Le Verbe s’est fait chair en Afrique. Et c’est un Mystère caché aux
sages pour être révélé aux enfants et aux humbles ».
III. DEMARCATIONS
Si nous remontons aux premières pages de cette somme, nous retrouverons les
développements que nous avons faits concernant les conditions générales qui prévalaient en Afrique
en général et particulièrement pour ce qui concerne l’état des rapports de forces à l’œuvre sur le
continent, alors que le Renouveau Panafricaniste émergeait sur le continent. Nous disions : « … Que le
rapport de forces entre ceux qui militent pour un Vrai Changement en Afrique et ceux qui militent
contre, est très déséquilibré en faveur des seconds. Ces derniers sont mieux organisés et ça de loin ;
disposent de réseaux, de puissants moyens à tous les niveaux. Ils ont l’avantage que donne l’exercice
d’une ancienne et présente domination sur le continent. Ceci sur un plan purement quantitatif. Depuis
très longtemps jusqu’à nos jours, la quantité et la qualité nécessaires pour opérer un quelconque
changement, étaient sous leur contrôle. Les conditions objectives du changement et les conditions
subjectives du changement étaient sous leur contrôle… ». Etaient donc aussi sous leur contrôle, les
forces religieuses du continent toutes appartenances confondues y compris les forces de la Tradition.
Selon donc toute apparence, il n’était pas possible de modifier le rapport de forces socio-politique sur
le continent. Rapport rendu plus déséquilibré encore, en faveur de l’impérialisme avec les évènements
de la Libye et de la Côte d’Ivoire. Face à l’implacabilité de la situation de faiblesse géopolitique du
continent, sur quoi pouvait-on s’appuyer pour relever la tête et modifier la trajectoire que
l’impérialisme était en train d’imposer au Continent, celle de la Recolonisation ??? Dès lors que nous
ne pouvions pas accepter l’inacceptable, nous nous sommes souvenus de ce que l’impérialisme et ses
relais locaux, nous avaient tout pris, sauf l’usage de la Parole et notre capacité d’indignation. L’outil
médiatique constitué par Afrique-Média étant disponible, nous avons démarré le Magistère de la
Parole. Tous ceux qui ont été assidus aux émissions d’Afrique-Média en général mais surtout, à
l’émission-phare dénommée : « le Débat Panafricain », se souviennent que nous n’arrêtions pas de
convoquer le Vrai DIEU lors desdites émissions. Ces convocations ne relevaient pas d’une démarche
incantatoire. Elles résultaient d’une certaine expérience de la Foi qui nous avait déjà familiarisés avec
ce que d’aucuns appellent « une personnification de la Relation avec DIEU ». Ce qui nous a ouvert les
portes de l’Univers Géospirituel. Une perspective extraordinaire s’est offerte à nous. A partir
d’elle, nous avons été transportés dans les lieux spirituels les plus élevés d’où nous avons pu
contempler les faiblesses de l’impérialisme et déceler la Vérité de ce que, sa puissance est sa
principale faiblesse, et que notre impuissance apparente (celle de l’Afrique) était notre principale
force. C’est sur cette base que nous avons construit l’asymétrie stratégique qui a terrassé et qui
continue de terrasser l’impérialisme. La Géospiritualité est le Magistère de la Parole Créatrice et
Libératrice ; et rien d’autre. C’est comme le vent, personne ne sait d’où il vient et où il va. On le
reconnait par ses effets. C’est par la Foi que l’on ouvre les portes de la Géospiritualité.
La Géospiritualité, c’est la Foi absolue, parce que débarrassée des carcans de la Tradition, de
la religion, en la Surpuissance de DIEU et des possibilités qui nous sont offertes du fait de cette Foi.
La Parole Vivante, Créatrice et Libératrice, Fille de la Géospiritualité, contient en elle-même, les
moyens de son accomplissement. N’est-ce pas là, l’arme décisive ??? Les armes par lesquelles nous
avons été vaincus hier, alors qu’elles ont été sophistiquées davantage, pourquoi sont-elles inopérantes
aujourd’hui ??? Nous avons pris à témoin le monde entier sur le caractère irréversible du Renouveau
Panafricaniste. Aucun évènement n’est venu démentir jusqu’à lors, nos prévisions. Au contraire, et le
Mouvement ne fait que s’accélérer comme on peut le constater avec le passage de l’Alliance des Etats
du Sahel (AES) à la Confédération « Alliance des Etats du Sahel » telle que décidé par le dernier
Sommet des Chefs d’Etat de l’Alliance des Etats du Sahel le 06 juillet 2024 à Niamey, capitale du Niger.
Et, d’autres accélérations arrivent.
Une fois que les bases de la Géospiritualité ont été rappelées et précisées, il convient à présent
d’insister sur le caractère concret des enjeux de la Géospiritualité. Elle permet de redécouvrir les lois
supérieures de l’économie, de la Politique, de la science, de la Famille, de la religion, de l’espèce
humaine, de la géopolitique, du Gouvernement, de l’Etat, etc… pour régénérer la société et l’Homme à
partir des principes divins les plus élevés. C’est ainsi que les questions liées à l’Institution de la
Divinité sont revisitées sous une lumière nouvelle ; tout comme la problématique de la formation, de
la préservation et de la promotion de l’homme, bref, de la propagation de l’espèce. Il en est de même
des rapports entre la politique d’une part, de l’économie et de la finance d’autre part, dans le sens de
redonner à la politique, sa noblesse et de permettre à l’Etat, de retrouver la plénitude de sa capacité à
garantir véritablement l’intérêt général et d’assurer le service public. Ce n’est plus le cas. Les
puissances économiques et financières l’ont assujetti. Au niveau géopolitique, il est question de tout
mettre en œuvre afin que l’Afrique retrouve la puissance géopolitique et stratégique nécessaire à la
réalisation de sa Mission Universelle. C’est du changement de tout l’écosystème socio-historique
dans lequel le Continent et les peuples africains ont baigné jusqu’à présent qu’il s’agit. C’est la
condition pour soutenir les exigences du Monde Multipolaire. C’est tout l’enjeu du Combat
Panafricaniste qui ne cesse de s’accélérer et qui va connaitre à moyen terme, de nouveaux
rebondissements positifs. Telles sont les grades tâches panafricanistes que la Géospiritualité
permettra d’adresser victorieusement.
Que les puissances religieuses relevant de la chrétienté, du judéo-christianisme et du
mahométisme aient été des observatrices passives quand elles n’ont pas été des actrices ou des
complices des drames qui se sont joués en Libye, en Côte d’Ivoire, cela est un fait. Qu’elles n’aient pas
tiré les leçons pour éviter la reproduction de tels drames comme cela s’est manifesté au Sahel et tels
qu’ils perdurent en République Démocratique du Congo par exemple ; est également un fait. Comment
donc expliquer ce déphasage, cette déconnexion des enjeux du Continent, de la part de ces
Institutions religieuses ??? Il en est de même pour les forces traditionnalistes sur le continent. En tout
cas et dans tous les cas, c’est la Géospiritualité Panafricaniste qui a été et est en première ligne dans la
défense du Continent et ses peuples, dans la protection du Continent et de ses peuples. La
Géospiritualité Panafricaniste n’a pourtant pas les moyens matériels et humains dont disposent ces
puissances religieuses et traditionnalistes en plus de l’ancienneté de leur installation ou de leur
présence. Ces puissances religieuses et traditionnalistes disposent d’importants patrimoines en ce qui
concerne les récits religieux et traditionnels, les cultes, les rites, les coutumes, les secrets mystiques,
etc… Tout cet arsenal si puissant pour contrôler les foules, est inefficace quand il est question de
défendre l’Afrique et les africains des assauts de l’impérialisme. Ne disposant pas de tels moyens, sans
aucun moyen, sans aucun arsenal, la Géospiritualité a fait et continue de faire ce que les puissances
religieuses et traditionnalistes s’avèrent incapables de faire. Elles n’ont jamais pourtant, cessé de
revendiquer le monopole sur les vérités divines, sur le message et la Parole apostolique, prophétique
et traditionnaliste sur le Continent. Ce qu’on leur avait d’ailleurs concédé volontiers jusqu’à
l’avènement du Renouveau Panafricaniste. A quoi sert donc ce monopole s’il ne sert pas à la défense et
à la protection des africains et de l’Afrique ??? Maintenant que le terrain a été déblayé, la puissance de
l’ennemi neutralisé, il y’en a qui sorte pour revendiquer les lauriers de ces combats qu’ils n’ont jamais
menés, pour donner les leçons et revendiquer un rôle de tuteurs du Panafricanisme sous peine de nous
refuser leur onction et leur caution quand ils ne volent simplement pas au secours de l’impérialisme.
Bien qu’il y’ait eu des éléments appartenant à ces différentes puissances et les cercles corollaires, qui
se sont distingués par leur soutien à la cause Panafricaniste, il n’en demeure pas moins que le constat
qui est fait quant à l’attitude de ces puissances religieuses et traditionnalistes, à l’égard de
l’impérialisme, reste valable.
La Géospiritualité Panafricaniste n’a pas à revendiquer un quelconque monopole. Ses faits
d’armes parlent plus et mieux, que tout. Elle n’a pas besoin d’un monopole sur quoi que ce soit pour
rayonner, pour neutraliser la puissance ennemie, ses armes étant purement spirituelles. Par son action,
elle trahit la nature de ce monopole tant revendiqué par les puissances religieuses et traditionnalistes.
A vrai dire, quels sont les esprits qui agissent réellement derrière le monopole sur les vérités divines,
sur le message et la parole apostolique, prophétique, évangélique et traditionnaliste ; revendiqué
respectivement par les puissances religieuses et traditionnalistes ??? N’est-ce pas là, la question et
l’enjeu de DIEU en Afrique ??? DIEU sert-il à quelque chose en Afrique ??? Peut-il être d’une
quelconque utilité ??? Les africains croient en des dieux, pratiquent toutes sortes de cultes, de rites,
sont membres d’Assemblées religieuses diverses, vont à l’église, se rendent à la mosquée, n’hésitent
pas à faire les pèlerinages aussi bien à la Mecque, à Rome qu’en Israël. Ils pratiquent leurs coutumes
et autres traditions. Tous les dieux qui puissent exister dans ce Monde, ont pignon sur rue en Afrique.
Il y’a toute une galaxie hiérarchisée de dieux en Afrique, depuis le dieu domestique de la famille, en
passant par celui du clan, de l’ethnie, de la Nation, du continent jusqu’aux dieux soi-disant universels
des religions révélées et de la religion africaine. Sans oublier les dieux de la pluie, du soleil, de la lune,
des eaux, des montagnes, des savanes, des forêts, des arbres, etc… L’univers religieux africain est une
véritable mosaïque de dieux, d’esprits et de génies tutélaires etc… qui tous, veulent exercer un contrôle
sur l’Homme. Ils se disputent le pouvoir de décider du passé, du présent et de l’avenir de l’homme en
Afrique. Chacun a son lot de malédictions, de sorts pour frapper quiconque refuse de se soumettre, de
sacrifier à l’un de ces dieux ou à tous ces dieux, esprits et génies à la fois. Les africains font allégeance
à tous ces dieux qui, à leur tour, sont soumis au « dieu de ce siècle », celui de l’impérialisme mondialisé
ou hyper-globalisé. Aucun de ces dieux ne s’insurge réellement contre le dieu du capitalisme qui a mis
le Continent en coupe réglée. Tous ces dieux sont silencieux devant les orientations faustiennes que
des agents du capitalisme hyper-globalisé veulent imposer au Monde. Le commerce que ces dieux font
avec le capitalisme hyper-globalisé est visible même pour les aveugles. Ce constat est autant valable
pour les ordres dits « ésotériques ». D’ailleurs, leur cas est plus préoccupant.
La question est celle-ci, d’où est-ce que ces dieux, autoproclamés pour la plupart, tirent-ils leur
droit à exiger aux hommes, leur obéissance ??? En quoi est-ce que les prétentions de ces dieux sont
légitimes ??? Ont-ils créé le Ciel et la Terre avec tous les éléments que ces Créatures renferment ???
Ont-ils créé l’Homme ???
La Géospiritualité commence avec la remise en cause radicale mais surtout spirituelle (et la
nuance est ici précieuse), des prétentions de ces dieux et tous les écosystèmes qui vont avec eux.
L’Homme est-il Homme qui soit digne de ce nom, s’il a peur des dieux et qu’il ne peut envisager
de rapports avec ceux-ci que sous le modèle d’un apeurement pitoyable, de rites, de cultes, de sacrifices
de tous genres pour apaiser leurs colères ??? Faut-il que l’Homme soit couché, terrorisé, tremblant de
peur, pour entrer en relation avec DIEU ou les dieux ??? Avec ces dieux, pas de fraternité, pas de
relations personnelles et personnifiées qui soient fondées sur l’Esprit et la Vérité, qui soient baséessur
le consentement éclairé. Quand bien même, on aurait sacrifié à toutes ces exigences-là, ces dieux ne
seraient pas en mesure de se dresser contre la domination impérialiste pour libérer le continent. Que
l’on se comprenne bien, il ne s’agit pas ici, de promouvoir un rapport aux dieux ou à DIEU qui serait
basé sur la permissivité et le libertinage. DIEU n’est pas un DIEU de désordre, il est évidemment un
DIEU d’Ordre à l’image de l’UNIVERS qu’il a créé. Une fois qu’il a opéré la séparation de DIEU d’avec
les dieux, l’Homme se soumet à DIEU (et pas le contraire), mais alors, sur la base de la Vérité, de
l’Esprit et de la Justice. Nos rapports avec nos parents, nos ascendants (sous réserve de l’imperfection
qui entoure ces rapports, de l’imperfection de nos parents) sont une image (au rabais certes) des
rapports que nous sommes censés avoir avec DIEU.
Il faut encore nuancer notre propos. La séparation des dieux de DIEU entre autres, que le
géospirituel panafricaniste opère, ne l’autorise pas à procéder par tabula rasa à propos de sa relation à
ces dieux. Il faut beaucoup de sagesse. Il faut opérer sans livrer les adeptes à un déchirement mortel,
sans plonger avec aggravation, la société dans le chaos religieux. En effet, ces dieux, génies tutélaires
et esprits ; les écosystèmes qui marchent avec, ont des aspects positifs qui sont très utiles au bon
fonctionnement des sociétés, à la stabilisation de leurs adeptes et à la renaissance africaine dans
l’ensemble. La Géospiritualité, c’est donc aussi une Sagesse et un Art de l’Action. Une fois encore, il
faut l’affirmer, ses Armes sont spirituelles. C’est par l’Esprit et la Vérité que l’on régénère l’écosystème
africain, que l’on régénère l’écosystème intérieur de l’Africain et par conséquent, que l’on régénère et
régénèrera l’écosystème du Monde et l’écosystème intérieur de l’Homme, de l’espèce.
La Géospiritualité procède donc par la séparation des dieux de DIEU ; par la séparation du rite
et des cultes, des concepts qui les ont engendrés et ensuite, les réconcilie dans un Ordre Nouveau où,
le rite, le culte, le geste, sont soumis au Concept ; la Géospiritualité distingue rigoureusement la
religion et la tradition, de la Spiritualité et, établit la Supériorité de la Spiritualité sur celles-ci.
Le chaos religieux (apparent) constitué par le caractère innombrable des dieux en Afrique, ne
doit pas inquiéter outre mesure et entrainer les uns sur la pente raide de la guerre des religions comme
méthode de résolution de ce désordre apparent. Ce chaos religieux apparent a ses avantages et ses
inconvénients. La Géospiritualité a vocation à dynamiser les avantages pour marginaliser à l’extrême,
les inconvénients. Ce n’est qu’en dépassant la religion et les traditions dans la Géospiritualité que l’on
va faire basculer le chaos religieux vers la bonne pente de la réconciliation avec le DIEU CREATEUR
DU CIEL ET DE LA TERRE, PERE UNIVERSEL DE TOUS. Et si c’était là, la mission géospirituelle
de l’Afrique et des africains ??? Nos riches traditions religieuses et mystiques, vers quoi nous
conduisent-elles ??? N’est-ce pas l’appel qui vient de leurs profondeurs ??? L’Afrique sera la véritable
Terre de la laïcité ou ne sera pas. Il ne faut pas seulement se contenter de séparer la religion de l’Etat.
Il faut auparavant s’assurer de ce que la société et ses Institutions sont fondées sur les Véritables
Principes Divins, les Plus Elevés. N’était-ce pas là, l’idéal de la MAAT ??? Faire de la Terre, l’épouse du
Ciel. Ce qui passe par une relecture de la Notion de progrès qui souffre le martyr d’une
occidentalisation extrême. Saut de l’humanité, de la servitude à la Liberté ; ce saut est stimulé par le
développement du travail et de l’outil. L’Homme s’élève au-dessus des besoins charnels et pense
l’Univers, le destin et le devenir de l’Univers, qui est inséparable de l’exigence de libération des
Hommes de la tyrannie des sens; à cause des processus techniques, scientifiques, sociaux et politiques
qu’il implique, le saut de l’Humanité, de la servitude à la liberté, peut déboucher sur un esclavage de
type supérieur. La liberté n’est pas un but à atteindre si on la sépare de sa contrepartie naturelle qui,
est la responsabilité. Et, la responsabilité suppose la maturité et la sagesse. Le progrès est-il réellement
le progrès s’il ne répond pas au besoin d’immortalité si cher, si vital à l’Homme ??? S’il (l’homme) n’est
pas libéré de cette angoisse existentielle que seule, la saine pratique de la religion peut apaiser ???
L’Homme moderne, occidentalisé, pense pouvoir régler cette question majeure par les « miracles de la
technologie », ou par l’application du principe « d’une seule vie, intensément vécue », loin de toute
tutelle divine. C’est le complexe prométhéen à son stade suprême. La Géospiritualité offre à l’homme,
gratuitement, la perspective réelle de l’immortalité, de l’éternité telles que prévues par le processus
divin, souverainement établi par le DIEU CREATEUR, PERE UNIVERSEL DE TOUS, L’UNIQUE
DIEU.
C’est ce processus qui fonde la religion (non corrompue par la civilisation et l’ennemi). Le Ciel
et la Terre sont époux et épouse, lorsque la société est fondée sur ce principe divin, le plus élevé du
point de vue terrestre : « la vie ici-bas n’est que l’ombre de la vie qui nous attend au Ciel, après la mort.
La vie post-terrestre, est conditionnée par la façon dont nous aurons vécu sur Terre. D’où la balance
de la Justice pour rapporter nos mauvaises actions à nos bonnes actions. Ce qui détermine la traversée
vers l’au-delà ». Il n’y a donc pas de mort. Il y’a passage d’une Vie à l’autre. Seule la perspective de
l’éternité, telle que formulée par DIEU (que seule la religion peut dévoiler par la délivrance de la Parole
de Vérité) peut donner un véritable sens à la quête de l’immortalité de l’âme (à ne pas confondre avec
le refus de la mort, la négation de celle-ci par l’immortalité technologique). Une telle démarche
civilisationnelle qui fonde la Cité Humaine sur de tels Principes Divinement élevés, ne fait-elle pas
écho aux profondeurs spirituelles africaines, aux trésors les plus sublimes de la Tradition (la Vraie)
Africaine ??? Tel est le cœur de la Géospiritualité Panafricaniste.
En se plaçant sur le terrain de la rencontre directe avec DIEU, PERE UNIVERSEL DE TOUS,
au regard des impasses ontologique, cosmogonique et téléologique donc théologiques, générées par le
chaos religieux sur le continent, pas seulement mais surtout par la déconnexion des dieux qui se
disputent le « terrain de la Foi », des combats de libération en cours sur le continent, des menaces
globales qui pèsent sur l’espèce ; la Géospiritualité Panafricaniste veut remettre la balle au centre. En
posant sur la table, la question de la légitimité des dieux, la Géospiritualité met en jeu, l’objet de
l’existence de ces dieux, génies tutélaires, esprits divers en Afrique. Quand on connait les risques
physiques, sociaux,religieux, traditionnels, spirituels que comporte une telle Audace, l’on est en
droit de se demander sur quoi compte la Géospiritualité Panafricaniste ??? Sur le Vrai DIEU,
PERE UNIVERSEL DE TOUS. Si cette Foi est fausse parce que basée sur un mensonge, nous le
paierons cher, de notre vie que nous avons mise en garantie dès le commencement de cette œuvre
grandiose, universellement grandiose.
Depuis 2010, date où nous avons lancé la Croisade du Renouveau Panafricaniste jusqu’à ce
jour, les victoires obtenues par le Mouvement de la Renaissance Panafricaniste, la geste panafricaniste
de 2010 à ce jour, réalisée sans armes physiques, sans titres et privilèges épistémiques, sans titres
religieux ou traditionnel, sans moyens financiers, etc… mais seulement par la Parole, sont le
témoignage le plus vibrant de ce que, notre FOI est Vraie et Vivante.
IV. RECAPITULATIONS.
La Géospiritualité commence là où la religion s’arrête. Sur le front Panafricaniste, elle s’occupe
à faire ce que la religion ne peut pas faire du fait des limites propres à celle-ci. La Géospiritualité et la
religion sont mutuellement dépendantes tout en ayant des champs d’action totalement différents. A
cet effet, quand la Géospiritualité brille et rayonne de tout son Feu, elle favorise le réveil de la religion
corrompue par la civilisation, l’aide à retrouver ses véritables repères. A qui va-t-on faire croire que le
Renouveau Panafricaniste n’impacte pas les processus religieux et traditionnalistes et vice-versa, en
Afrique ??? Aucun secteur de la Vie en Afrique n’est à l’abri de l’électrochoc causé par le Renouveau
Panafricaniste. Tout comme celui-ci n’est pas à l’abri du choc en retour causé par son action. Il s’en
suit des ajustements, des remises en cause. Ceux-ci fécondent le renouvellement de la Pensée et des
Pratiques à tous les niveaux et ce, dans les deux sens ; soit dans le but de combattre le Renouveau
Panafricaniste, soit pour se l’approprier, le soutenir ou l’accompagner d’une manière ou d’une autre.
Le Renouveau Panafricaniste est un Véritable Mouvement Social d’envergure Universelle. A la
différence des mouvements sociaux classiques, qu’il est basé matriciellement parlant, sur la
Géospiritualité.
Parlant des tâches historiques, nous nous sommes donnés la peine de procéder à leur
recensement, il s’agit de :
1) L’érection et la promotion de facto, d’une Alliance Géopolitique et Géospirituelle constituée
par le NMP, les Véritables Forces Progressistes du Monde ; et le PERE UNIVERSEL DE TOUS, le
VRAI DIEU pour s’opposer au bloc géopolitique, géoéconomique et géospirituel (luciférien) constitué
par les forces mondialistes ; et vaincre ces dernières.
2) La Reconstruction de tout l’écosystème africain et global en vue de l’avènement d’hommes
et femmes à la hauteur des enjeux africains et universels.
3) Contribuer à la redécouverte de l’Universalité du Système des systèmes, le « Système des
Institutions primordiales » pour bien élucider les enjeux liés à l’espèce et réconcilier cette dernière
avec elle-même.
4) La séparation de DIEU des dieux, la séparation du rite et des cultes, des Concepts qui les
ont engendrés, et puis les réconcilier dans un Ordre Nouveau où le rite, le culte, le geste sont soumis
au Concept ; la distinction rigoureuse de la religion et de la tradition, de la Spiritualité et,
l’établissement de la Supériorité de la Spiritualité sur celles-ci.
C’est en ayant une conscience aigüe de ces tâches et en s’attelant à l’exécution de ces tâches,
que l’on redécouvre les lois supérieures de l’économie, de la Politique, de la science, de la Famille, de
la religion, de l’espèce humaine, de la géopolitique, du Gouvernement, de l’Etat, etc… que nous
redécouvrons la Loi Supérieure qui explique la problématique de la lignée des traitres, de la ‘’haine du
frère contre le frère’’ et les mécanismes de résolution de ce terrible problème. Tâches en réalité
cosmiques n’est-ce pas ???
L’Humanité a perdu la base de sa conscience universelle et cosmique, à savoir : la conscience
de l’existence d’un ennemi implacable, redoutable, fort et puissant : l’ennemi de l’espèce humaine, le
diable, le Satan, celui que M. Macron a nommé : « la bête de l’évènement ». Il a la capacité et le pouvoir
de manipuler les Nations, de les opposer les unes aux autres ; de manipuler la géopolitique mondiale,
de susciter les alliances entre les Nations, de les défaire en fonction de ses intérêts, de manipuler les
écosystèmes politique, économique, social, culturel, sociétal, etc… Bref, il a le pouvoir d’organiser le
Monde selon ses plans dont celui de détruire l’espèce humaine. Sa haine implacable et innée à l’égard
de l’espèce humaine ne peut être comprise que par le biais de la religion. L’arme stratégique par
excellence de l’ennemi, c’est de tout faire pour amener l’homme à nier l’existence et la Vérité de
la Réalité Divine. Et les moyens, il en a.
Pour réaliser les tâches cosmiques affiliées à la Géospiritualité, il est évident que nous avons
besoin, absolument besoin de DIEU, sans lui, nous ne pouvons rien. Il faut la mobilisation de
toutes les Armées Célestes pour venir à bout des armées terrestres de l’ennemi et de celles qu’il
possède en dessous du Ciel.
C’est une Organisation Céleste contrôlée par le PERE UNIVERSEL DE TOUS, qui
accompagne et coiffe le Mouvement du Renouveau Panafricaniste depuis son déclenchement
jusqu’à ce jour. Cette Organisation mobilise les Armes de génération inconnue. C’est ce qui
explique les succès du Renouveau Panafricaniste, son irrésistibilité, son imprévisibilité et son
irréversibilité. Avec la Géospiritualité, nous passons de l’ère historique à l’ère cosmique. La
réalisation des tâches énumérées ci-dessus, l’exécution d’un tel agenda, cosmique par essence, exigeait
de la Géospiritualité Panafricaniste, qu’elle soit apostolique, prophétique, évangélique,
traditionnaliste et donc ROYALE. Que ceux qui ont les oreilles pour entendre, entendent.
Quant à savoir pourquoi le NMP milite pour une Action Exceptionnelle de l’UNIQUE VRAI
DIEU en faveur du Cameroun, c’est pour la simple raison que la bête de l’évènement y a positionné
la meilleure part, l’élite de son Armée. Pour le reste, le Discours de Politique Générale du Président
National du NMP lors de la tenue du Congrès, y apportera certainement plus d’éclaircissements.
Fait à New-Bell, Douala.
Le 09 aout 2024
Le Président National du NMP
M. BANDA KANI